Posté à 17h07
André Duchesne La Presse
La nomination a été approuvée mercredi après-midi par le cabinet du gouvernement du Québec lors de sa réunion hebdomadaire. “Je suis excité”, a déclaré Cohen en entrevue avec La Presse. La Polytechnique est mon alma mater (il a obtenu son diplôme de génie industriel en 1996) et c’est de là qu’a aussi commencé mon engagement social. Polytechnique Montréal est une organisation qui a un impact important sur la société par sa mission et je crois qu’elle peut avoir un impact encore plus grand. Je suis une femme axée sur la mission et je suis vraiment excitée par ce défi. » Lorsqu’on parle de son intérêt pour les « organismes missionnaires », il faut souligner que Mme Cohen était, jusqu’au 31 mars 2022, directrice générale de la Fondation CHU Sainte-Justine, poste qu’elle occupait depuis 2014. Elle était présidente du Bataillon des ingénieurs du Québec de 2009 à 2012. « Maud Cohen a impressionné le conseil consultatif et les membres du conseil par son expérience diversifiée en gestion et en philanthropie, ainsi que par le leadership dont elle a fait preuve tout au long de sa carrière », a déclaré Pierre Lassonde, président du conseil. Elle a tout pour fédérer la communauté autour d’une vision rassembleuse et prometteuse qui permettra à Polytechnique de poursuivre sa quête d’excellence en enseignement et en recherche. » “Je suis très fière d’être la directrice générale et très fière d’être la première femme à diriger la fondation depuis près de 150 ans”, a déclaré Mme Cogen à propos de cette première dans l’histoire de la fondation… “C’est extrêmement symbolique.” Je ne dis pas nécessairement qu’il était temps. est un métier essentiellement masculin. » Il note que 30% des jeunes femmes d’aujourd’hui sont la cohorte des diplômés. “Il faut du temps aux jeunes femmes pour réaliser les sciences pures et appliquées”, dit-elle. Certes, il était temps, mais en même temps, le contexte fait que les universités ou écoles d’ingénieurs sont davantage dirigées par des hommes. Cependant, chaque organisation a besoin de diversité au sens le plus large. C’est quelque chose que nous devons garder à l’esprit pour nos institutions publiques. »
le développement durable
Quels projets, quels enjeux veut-il soulever ? “Dans une entrevue pour le poste, j’ai répété à plusieurs reprises que je suis un leader qui s’appuie fortement sur le fait de rassembler des équipes pour développer une vision organisationnelle”, dit-il. Il est important d’avoir une belle vision collective et de tenir compte de ce que les gens veulent voir comme vision collective de l’École. » À l’aube du 150e anniversaire de l’organisme, il croit que la Polytechnique a de quoi penser à l’avenir. « Comment se réinvente-t-on ? Comment relever les défis du nouveau siècle ? Comment créer des méthodologies d’enseignement plus centrées sur l’étudiant ? Comment développer le futur ingénieur en fonction des besoins et des défis futurs. » La recherche, le manque d’espace par rapport aux autres institutions québécoises et la diversité, tant chez les étudiants que chez les professeurs, sont d’autres défis. En plus de son diplôme d’ingénieur, Maud Cohen détient un MBA de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Montréal en 2004 et un certificat en gouvernance du Collège des administrateurs de sociétés de l’Université Laval. Jusqu’en mai, il a présidé le comité d’experts indépendants sur l’intégration architecturale et urbaine du REM Montréal-Est. Ce comité a cessé de fonctionner lorsque Québec et la Ville de Montréal ont repris le dossier à CDPQ Infra. Le nouveau directeur général de Polytechnique Montréal était candidat (défaite à Léo Bureau-Blouin) de la CAQ dans Laval-des-Rapides à l’élection générale du 4 septembre 2012 au Québec. Il a été président de la CAQ 2013-2014. A cet égard, elle affirme que sa nomination n’est pas politique. “La ministre de l’Enseignement supérieur (Danielle McCann) n’a aucune influence dans le processus. J’ai dû passer par deux entretiens solides qui ont demandé beaucoup de travail. “Il est devenu strictement comme de bons ingénieurs”, s’amuse-t-il. Mont Cohen entrera en fonction le 10 août pour un mandat de quatre ans. Polytechnique Montréal compte 9 930 étudiants et plus de 300 enseignants. Son budget annuel est de 275 millions, dont 105 millions dédiés à la recherche.