C’est l’ouverture du bal des prétendants. Les candidats au précieux poste de président de l’Assemblée nationale ont un délai jusqu’à mardi après-midi à 18 heures. déclarer et appliquer formellement. Et la course s’annonce serrée pour désigner le successeur de Richard Ferran, très proche d’Emmanuel Macron, perdant dans sa circonscription du Finistère. Joël Giraud, ancien ministre des affaires étrangères chargé de l’agriculture et ancien ministre de la cohésion territoriale, est le premier à se lancer officiellement. Excellent connaisseur de l’Assemblée nationale, il a été le rapporteur général du budget. Le député des Hautes-Alpes entame son 5e mandat. “La composition de la Convention nous oblige. La recherche d’un compromis doit être notre priorité afin de faire avancer la France et les réformes écologiques, sociales et économiques pour lesquelles Emmanuel Macron a été élu”, a-t-il déclaré au micro de RMC ci-dessous).
« Il est clair que le prochain président de l’Assemblée devrait pouvoir tenir la réunion »
“Le prochain président de l’Assemblée nationale doit être un député expérimenté, capable de comprendre les enjeux territoriaux et de respecter les droits et privilèges de la majorité. Il sera le garant républicain de cet équilibre entre l’opposition et la majorité plus fondamental que jamais” , renchérit Joël Giraud, conscient de la difficulté du projet face à une forte opposition. “Il est clair que le prochain président de l’Assemblée devrait pouvoir tenir la réunion”, a déclaré le député des Hautes-Alpes. “En tant que l’un des députés les plus actifs de la précédente législature, alors qu’il a dû faire face à divers incidents de session, je me sens prêt à faire face à toute situation qui se présente. Avec moi, le Parlement sera un lieu de vie, mais je ne laisserai aucun incident se produire. gêner son fonctionnement ». Les noms de l’actuelle ministre des Affaires étrangères Yaël Braun-Pivet, Barbara Pompili ou encore Roland Lescure circulent avec insistance autour du « perchoir ». L’élection du président de l’Assemblée nationale aura lieu le mardi 28 juin. Mercredi, les députés de La République en marche éliront dans un premier temps leurs présidents de groupe. Joël Giraud, pourquoi êtes-vous candidat à la présidence de l’Assemblée nationale ?Élu depuis plus de vingt ans député d’une zone rurale montagnarde, j’ai eu l’honneur d’occuper pendant plusieurs années des postes stratégiques à l’Assemblée nationale, dont je connais à la fois les arcanes et les usages, au cours desquels j’ai pu tisser des liens de respect et d’amitié avec de nombreux députés européens de toutes tendances politiques. En tant qu’ancien rapporteur général de la commission économique pendant le premier quinquennat d’Emanuel Macron, j’ai eu la responsabilité de faire passer au Parlement un certain nombre de réformes fiscales importantes dans un souci constant d’écoute et de dialogue. Je crois en deux croyances : la promotion des initiatives parlementaires et la recherche du consensus nécessaire. A plusieurs reprises, comme sur la question des veuves de guerre ou des finances locales, j’ai reçu des propositions de l’opposition, sans aucun sectarisme, et j’ai travaillé sur un compromis qui a fait l’unanimité du groupe. En plus de mes mandats parlementaires, je suis fortement attaché au mandat d’élu local et j’ai toujours voulu, durant mes deux années au gouvernement, grâce à la confiance accordée par le Président et le Premier Ministre, soutenir les élus autant que possible mieux.local et national afin de les aider à résoudre les problèmes rencontrés sur l’ensemble du territoire. Enfin, partisan de la première heure du président de la République, député radical et membre régulier de la majorité présidentielle, je m’engage depuis 2017 à défendre et à participer à l’action d’Emmanuel Macron. La composition de l’Assemblée nous oblige. La recherche de compromis doit être notre priorité pour faire avancer la France et les réformes écologiques, sociales et économiques pour lesquelles Emmanuel Macron a été élu. La situation politique est inédite, et au vu des résultats de dimanche, l’Assemblée nationale s’annonce comme un chaudron bouillant. Quelles qualités faudra-t-il au président de l’Assemblée nationale ?Le prochain président de l’Assemblée nationale doit être un parlementaire expérimenté, capable de comprendre les enjeux territoriaux et de respecter les droits de l’opposition et les privilèges de la majorité. Il sera le garant républicain de cet équilibre entre opposition et majorité, son rôle sera plus que jamais fondamental. De par mon expérience professionnelle et personnelle, l’art du compromis et de la négociation parlementaire fait partie de mon ADN. De cette situation politique inédite, qui n’est que respect du choix du peuple français, je suis déterminé à mettre en lumière une nouvelle façon de travailler, de redécouvrir le fonctionnement de nos institutions, et oui, je le dis, de réinventer notre cinquième démocratie. Par conséquent, je ferai ce que je peux, en tant que président de l’Assemblée nationale, pour faire avancer le pays. Je m’engage donc, si je suis élu, à poursuivre sur cette voie d’échanges, d’écoute et de dialogue, pour un Parlement équilibré et efficace. Avez-vous peur de l’ambiance explosive promise par l’opposition, à commencer par la NUPES et le Rassemblement national ?Non, l’Assemblée nationale est le lieu de discussion et de confrontation des idées qui traversent notre société. Ce débat est valable tant qu’il respecte nos valeurs démocratiques. Cependant, toute impasse doit être évitée. Je ferai attention aux droits de l’opposition mais je saurai aussi appliquer les règles de l’Assemblée nationale pour éviter l’obstruction. Il est clair que le prochain président de l’Assemblée devrait pouvoir tenir la réunion. En tant que l’un des députés les plus actifs de la législature précédente, même si j’ai fait face à divers incidents au cours de la session, je me sens prêt à faire face à toutes les situations qui se présenteront. Le Parlement sera pour moi un lieu de vie, mais je ne permettrai à aucun incident d’entraver son fonctionnement. Les défaites de Richard Ferrand ou de Christophe Castaner peuvent-elles permettre l’émergence de nouveaux titres dans la majorité présidentielle, à l’Assemblée nationale ?Richard Ferrand et Christophe Castaner, chacun dans son rôle, ont rendu un grand service au Parlement et au pays. Chaque législature est différente. Les nouveaux eurodéputés prendront des responsabilités, chacun avec des compétences multiples et variées, chacun avec sa parenté propre. C’est un ballet républicain immuable et l’essence de notre démocratie. Le plus important est de commencer le travail rapidement et de manière constructive. Les Français l’attendent, notamment en termes d’écologie et de pouvoir d’achat. Je suis déterminé à les aider. Paul Barcelona (organisé par JA)