• Lire aussi : Julien Lacroix et le néoféminisme toxique Dans un Etat de droit : 1 – vous ne croyez pas quelqu’un sur parole s’il prétend être une victime. 2 – Toute personne a droit à une défense pleine et entière. 3 – Toute personne a droit à la présomption d’innocence. Parce qu’une vie détruite par un tribunal populaire est une punition dont personne ne peut se remettre. ENVIE DE VENGEANCE ??? Si vous aviez besoin d’un exemple de la dérive du mouvement #metoo, l’affaire Julien Lacroix en est le parfait symbole. Les témoignages de femmes de La Presse et du 98,5 FM expliquant ce qui les a poussées à dénoncer l’humoriste il y a deux ans sont troublants. Quelqu’un parle de son “devoir de féministe”. Un autre évoque son “désir de vengeance”. Et un autre dit : « C’est à nous de le mettre en enfer. Enfin, un autre lâche insouciant qui « au plus fort de la deuxième vague de plaintes vous a dû être placé. Ne rien dire à ce sujet était dissimulé. En disant à tout le monde : « secoue ton cochon », on se doutait qu’à un moment donné ça allait mal finir. Depuis des années, moi et d’autres dénonçons ce mouvement de foule, ce lynchage public, qui détruit tout sur son passage ! En juillet de cette année, j’ai écrit une chronique sur Julien Lacroix, qui n’a même pas pu faire un retour sur scène devant 25 personnes. J’ai dit : « À un moment donné, il va falloir reconnaître qu’il y a un féminisme vindicatif, bruyant, amer au Québec. Un féminisme policier qui enquête, juge et condamne du haut de son soi-disant tribunal ». J’ai été surprise de lire dans La Presse qu’une des femmes a décrit son attitude lorsqu’elle a aidé à faire annuler Julien Lacroix : « Il faut croire les victimes à tout prix. Il n’y a pas d’autre issue, nous n’avons pas besoin d’écouter l’autre personne parce qu’elle voudra juste se sentir coupable. Aimeriez-vous vivre dans un monde où dès que X dit avoir été attaqué par Y, on croit X et on se fiche de la version de Y ? Et si Y est ton copain, ton frère, ton fils… ou toi-même ? ROCK YOU JULIAN L’une des femmes qui a dénoncé Julien Lacroix et qui s’est confiée à Isabelle Hachey de La Presse et Marie-Ève Tremblay du 98.5 FM confirme “avec regret que Julien Lacroix ait reçu des menaces”. Mais bon, “c’était le prix à payer pour faire avancer les choses”. Bref, Julien Lacroix ne serait que des dommages collatéraux dans la guerre contre les salauds. Que voulez-vous messieurs vous ne pouvez pas faire d’omelettes sans casser des œufs et que la pitié tombe sur votre cocotier. Mais quelle vision affreuse des choses ! ANNULÉ COMME LACROA Jeudi, sur QUB radio, j’ai interviewé Me Michel Lebrun de l’Association des avocats de la défense du Québec. Il m’a rappelé que dès juillet 2020 il avait lancé une « mise en garde contre les tribunaux parallèles » et les « exécutions sociales sommaires ». On ne peut qu’espérer que “l’affaire Lacroix” sera la dernière “exécution sociale sommaire”.