• Lisez aussi : Plus de 60 % des Canadiens craignent de ne pas pouvoir profiter de leur retraite • À lire aussi : Le “roi de la rénovation” au tribunal • À lire aussi : Une reprise du logement s’amorce en mai au Québec Suzanne Jubinville a vécu dans une maison à Boisbriand pendant 2 ans avec son mari, leur fille et leur fils adulte, ainsi que sa femme et son nouveau bébé. La nouvelle famille s’étant récemment installée à ses côtés, le loyer de la maison est désormais très élevé pour Mme Jubinville. Il devra quitter les lieux le 1er juillet, car le bien a été vendu. La femme de 58 ans veut définitivement rester dans la région, car elle est traitée pour un cancer à l’hôpital Cité-de-la-Santé de Laval. Il recherche activement 4 ans et demi depuis avril, sans succès. Le taux d’inoccupation dans le secteur recherché est d’environ 0,3 %, selon les données de la SCHL de 2021. “Nous avons visité au moins 5-6 maisons, mais les procédures ne fonctionnent pas. “C’est très cher, ce n’est pas à notre goût, c’est trop vieux, c’est inhabitable”, déplore Jubinville. De plus, il a un chien, un facteur qui rend plus d’un propriétaire prudent. “Je suis sur les nerfs, j’ai du mal à dormir, je suis anxieux. “J’ai du mal à vivre, à manger”, ajoute-t-il. S’il ne le trouve pas ? « Je ne sais pas, je camperai sur la route ! il répond. En raison du manque de loyers disponibles, de plus en plus de personnes doivent consacrer plus de la moitié de leurs revenus au logement. Les derniers chiffres, datant de 2016, font état de 197 000 ménages dans la même situation. Le loyer moyen à Montréal en 2021 était de 932 $ par mois pour un appartement de deux chambres, toujours selon la SCHL. À Gatineau, on parle de 1 035 $. Les aides d’urgence disponibles gérées par les communes ne font pas que des heureux. son organisation laisse parfois à désirer, selon certains. Il manquerait de publicité et des inégalités subsisteraient selon les régions. « Le gouvernement du Québec a annoncé, comme les années précédentes, un plan d’action pour le 1er juillet, qui comprend des charges de loyer d’urgence, qui permet aux locataires de signer un bail avec l’assurance qu’ils ne paieront que 25 % de leurs revenus pour le logement et une aide programme pour les municipalités qui rembourse les frais d’hébergement temporaire, d’entreposage et de déplacement notamment », explique la représentante du Front populaire d’action en régénération urbaine (FRAPRU), Véronique Laflamme. « Le gouvernement du Québec invite les personnes qui n’ont pas l’aide dont elles ont besoin à communiquer avec la Société d’habitation du Québec. “Pour le moment, nous conseillons aux locataires de partout au Québec qui n’ont pas encore trouvé de logement de contacter leur office municipal d’habitation.” Cependant, pour le FRAPRU, les écueils rencontrés par de nombreux ménages, notamment ceux à faibles revenus, démontrent l’importance de trouver des solutions à long terme. “Plus on attend, plus ça coûte cher. Nous devons lancer un grand projet de logements sociaux. “Il faut absolument agir vite pour faire face aux expulsions frauduleuses, qui contribuent à ce nombre croissant de ménages locataires sans abri au moment du relogement.”