• À lire aussi : La ville de Québec montre ses dents dans la protection du patrimoine On l’apprend dans divers documents financiers publiés par la Municipalité ce lundi, dont le rapport financier 2021 et le rapport de reddition de comptes.
« En mars 2021, la hausse des prix était de 2,2 %. “En avril 2022, la hausse des prix a atteint 5,8% (…) De telles hausses de prix n’ont pas été observées depuis 1991, soit depuis plus de 30 ans”, écrit la Municipalité. Il est également précisé que “tous les éléments du panier du consommateur sont concernés. La composante transport est celle qui a le plus augmenté, notamment en raison de la hausse des prix de l’essence. Celles-ci ont augmenté de 36,1% par rapport à l’année précédente”. Concrètement, la Municipalité prétend avoir prévu dans le budget 2022 qu’un litre de carburant lui coûterait 1,08 $. Pourtant, au 1er juin 2022, cela lui a probablement coûté 1,58 $ (+ 46 %). Pour le diesel, la hausse est encore plus forte (+76,2%), après que le litre de 1,04$ a atteint 1,84$.
En termes de taux d’intérêt, la Municipalité estimait qu’elle emprunterait à 2,75% en 2022. Cependant, les dernières données montrent que ce taux d’intérêt sera d’au moins 3,4%.
“Prêt au pire” Pour l’ensemble de l’année 2022, les surcoûts sont donc estimés à 20 millions de dollars. La part de la distance va au déneigement (9 millions de dollars de plus que prévu) et au carburant (6,1 millions de dollars de plus que prévu).
Pour équilibrer le budget et faire face à cette « urgence », nous allons donc réunir deux fonds distincts, soit la réserve de déneigement et le fonds d’urgence.
Parlant des années 2022, 2023 et 2024, Luc Monty, directeur général de la Ville, a évoqué « une période instable et incertaine qui va se poursuivre. “Mais nous ne pouvons pas être mieux placés pour y faire face maintenant.” Ce dernier a également convenu que « des marges de prudence doivent être prises. “Il faut être prêt au pire.”
Selon lui, il n’est pas question pour le moment d’abandonner certains projets ou d’en réduire la portée. Il n’est pas question de réduire les services aux citoyens, a-t-il assuré.
En fin d’après-midi, le maire Marchand a lui aussi insisté sur cette “prudence” nécessaire et dit tenir sa promesse de ne pas augmenter les impôts au-delà de 2,5% pour l’année 2023. “Ce ne sont pas les meilleures années pour se promouvoir”, a-t-il admis. Maintenant, nous avons la chance d’avoir un bon état et une bonne gestion à City. Nous sommes bien placés pour faire face à la situation (…) Nous ne sommes pas en état de panique. En option, il a déclaré qu’il préférerait “rompre une promesse électorale” en 2023 plutôt que de mettre en péril la bonne gestion financière de la ville. Cependant, il a refusé de donner des détails sur les promesses spécifiques qui pourraient être faites pendant son mandat.
Tout en acceptant le principe de prudence, Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord, a demandé au maire d’être “plus clair” sur ses intentions futures dans un contexte caractérisé par l’inflation.
Explosion immobilière En revanche, en 2021, les droits de mutation immobilière étaient pratiquement le double de ceux prévus par la Municipalité.
Ainsi, les turbulences du marché immobilier et les transferts immobiliers ont rapporté 57,1 millions de dollars, alors que nous estimions à 30 millions de dollars.

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