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Yuesheng Wang, 35 ans, a été embauché début 2018 et a principalement travaillé à distance en raison de la pandémie jusqu’à son licenciement il y a quelques semaines, selon notre Bureau d’enquêtes à partir de sources bien informées.
Photo de Jonathan Tremblay
Dans cette maison de Kodiak, sur la rive-sud de Montréal, vivait le suspect.
Cette information n’est pas du tout anecdotique. faciliterait grandement la tâche de divulguer des secrets industriels au profit de l’Empire du Milieu, a-t-on pu apprendre.
“Il aurait volé beaucoup, beaucoup d’informations”, a déclaré un lanceur d’alerte proche du dossier, qui a demandé à rester anonyme car il n’est pas autorisé à parler aux médias.
Écoutez la chronique politique provinciale et fédérale avec Antoine Robitaille, animateur de Là-Haut sur la colline sur QUB Radio, et Philippe-Vincent Foisy, animateur de la Matinale QUB Radio au micro d’Isabelle Maréchal sur QUB Radio :
Non 007
Wang, qui ne parle pas français et parle difficilement l’anglais, a été embauché au Centre d’excellence en électrification et en entreposage des transports (CEETSE) d’Hydro-Québec, situé à Varennes, en Montérégie.
Photo tirée de la page Facebook de YueSheng Wang
YueSheng Wang a été accusé d’espionnage pour avoir partagé des secrets commerciaux avec la Chine alors qu’il travaillait chez Hydro-Québec.
Il aurait volé des informations stratégiques liées aux matériaux utilisés pour fabriquer les batteries.Le chercheur n’avait pas le profil d’un espion aguerri.
«Il était assez imprudent dans ses communications. Franchement, il n’était pas intelligent”, nous dit-on.
L’affaire a provoqué un bouleversement au sein d’Hydro et a soulevé des soupçons sur la gestion des secrets industriels par l’entreprise publique. Des sources proches de l’enquête en cours ne seraient pas surprises de voir davantage d’employés démissionner dans les semaines à venir.
Écoutez l’entrevue de Mario Dumont avec Michel Juneau-Katsuya, ancien officier supérieur du renseignement et directeur du Service canadien du renseignement de sécurité sur QUB Radio :
« Au profit de la Chine »
Yuesheng Wang doit comparaître mardi devant le tribunal de Longueuil pour faire face à quatre chefs d’accusation, dont celui d’espionnage industriel, pour la première fois au Canada (voir texte ci-dessous).
Il est également accusé d’escroquerie en vue d’obtenir des secrets industriels, d’abus de confiance et d’utilisation non autorisée d’un ordinateur.
“Il aurait obtenu ces informations au profit de la République populaire de Chine, au détriment des intérêts économiques du Canada”, a déclaré David Beaudoin, officier responsable de l’Équipe intégrée de sécurité nationale (INSET), lors d’une conférence de presse lundi. de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au Québec.
Photo Agence QMI, Laurent Corbeil
L’officier responsable de l’Équipe intégrée de la sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada au Québec, David Beaudoin, lors de son point de presse lundi à Montréal concernant ce dossier.
Le suspect aurait fait des recherches dans d’autres centres de recherche chinois et dans une université d’origine chinoise.
« Précisément, il aurait publié des articles et déposé des brevets en s’associant à cet acteur étranger et non à Hydro-Québec », a déclaré l’inspecteur Beaudoin.
L’INSET a commencé son enquête en août dernier, après avoir été prévenu par Hydro.
” [Wang] n’avaient pas accès à l’information sur la mission principale d’Hydro-Québec. Il a été privé de tout accès au premier soupçon”, a déclaré lundi la société d’État.
Une première charge après 20 ans
Photo de Linkedin
Yuesheng Wang, 35 ans, ancien employé d’Hydro-Québec, a été arrêté lundi. Il est soupçonné d’avoir divulgué des secrets à la Chine.
Le chercheur chinois arrêté pour espionnage d’Hydro-Québec est accusé en vertu d’un article de la loi qui n’avait jamais été utilisé depuis son adoption il y a plus de 20 ans. Camille Payant, Le Journal de Montréal « Nous n’avons pas de loi adéquate pour le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui », déclare Michel Juneau-Katsuya, un ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Yuesheng Wang, 35 ans, est accusé d’espionnage pour avoir obtenu des secrets industriels dans le cadre de ses fonctions à Hydro-Québec, en vertu de la Loi sur la protection de l’information du Canada. C’est la première fois qu’une telle accusation est imposée au Canada, a indiqué la GRC. Selon M. Juneau-Katsuya, qui était directeur de la zone Asie-Pacifique du SCRS, l’utilisation abusive de cette loi montre que la police n’a pas l’habitude d’enquêter sur ce genre d’affaires et que les procureurs, qui doivent inculper, hésitent à poursuivre. “Quand la loi est si obscure ou si faible qu’elle ne nous donne aucune chance de gagner, nous n’essaierons pas”, dit-il. Selon lui, il y a urgence à adopter une loi canadienne qui nous protégera mieux, comme l’ont fait les États-Unis avec leur loi sur l’espionnage financier. « Le Canada et le Québec sont parmi ceux qui investissent le plus en recherche et développement. Nous sommes à la pointe de la technologie, mais nous ne nous protégeons pas. C’est de la naïveté à la limite de la bêtise”, dit Michel Juneau-Katsuya. femme surprise Le résident de Candiac a été arrêté lundi matin et comparaîtra au palais de justice de Longueuil mardi. “J’étais tellement surpris qu’ils m’aient fait venir. Je ne pense pas qu’il ait fait les choses dont il est accusé […]. C’est un bon gars. C’est une personne responsable », a déclaré la femme de Wang, interrogée par Le Journal au domicile familial. Originaire de Chine, Yuesheng Wang a obtenu son doctorat à l’Académie chinoise des sciences. Il a ensuite travaillé comme chercheur à l’Université Queen Mary de Londres et à l’Université de l’Arkansas avant de se joindre à Hydro-Québec en 2016. – Avec Jonathan Tremblay Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.