Ils sont venus expliquer, comme si de rien n’était de frapper à la pelle, qu’ils se sont vite rendu compte que de jeunes joueurs de hockey avaient été agressés sexuellement. Qu’ils auraient mené une enquête interne et qu’ils ont réglé la situation en concluant un accord amiable avec la victime, accord assorti d’un chèque. L’enquête interne indépendante qu’ils feraient était une vraie personne, une insulte, un mauvais jeu. Il n’y avait pas d’objectif pour faire la lumière sur ce scandale, mais une réelle volonté de noyer le poisson. Ils ne voulaient pas apprendre, ils ne voulaient pas voir, ils ne voulaient pas entendre. Pendant ce temps, certains de ces joueurs évoluent actuellement dans la LNH en toute impunité et sans jamais avoir à répondre de leurs actes. Et c’est Hockey Canada qui leur a ouvert le tapis rouge. En effet, ce qui était une priorité pour les dirigeants de l’organisation était de protéger coûte que coûte l’avenir des jeunes agresseurs présumés. Ils n’ont même pas tenté d’identifier les auteurs présumés ni de les rencontrer lors de la fausse enquête qu’ils auraient menée. Quel était le but de cette enquête, sinon faire taire la victime en lui remettant un chèque ?

Regardez aussi la rencontre entre Yasmine Abdelfadel et Thomas Mulcair qui est retransmise en direct tous les jours à 20h. par radio QUB :

Alors qu’en pleine vague #MeToo, les agressions sexuelles et le harcèlement étaient sur toutes les lèvres, Hockey Canada a opté pour une culture du silence. Hockey Canada a choisi de contribuer à cette culture malsaine qui gangrène nos sociétés. Ils ont échoué dans leur mission de promouvoir des expériences de hockey enrichies et ont choisi de se protéger des agresseurs. Honte à eux! Nous saluons le travail et la persévérance du ministre St-Onge qui a dénoncé haut et fort cette décision étonnante. Il a également ordonné un audit financier pour déterminer la source de la compensation monétaire.