Publié hier à 19h41 Mis à jour hier à 19h41 Maire PS de Paris Anne Hidalgo François BOUCHON / Le Figaro Le gouvernement “travaille” à instaurer une élection directe du maire de la capitale, a confirmé Marlène Schiappa. Une “violation”, s’insurge la gauche parisienne. Lundi, la mairie de Paris a violemment accueilli le projet du gouvernement de refondre le système électoral pour les élections municipales dans la capitale. “Je confirme que, conformément au souhait de nombreux élus de Paris, la mise en place de l’élection du maire au suffrage direct à Paris est l’une des voies travaillées par Gérald Darmanin”, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Marlène Schiappa. interview dans Le Figaro ce week-end. “Le pays traverse une crise historique, l’extrême droite est au bord du pouvoir, l’inflation est record, la pauvreté explose… mais l’urgence est de lutter contre le système électoral à utiliser… il y a des élections municipales dans quatre ans, (ne pouvons-nous pas) travailler en paix et nous rassembler ?” Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste à la mairie de Paris, a réagi sur Twitter. Il a également partagé un message d’un internaute qui soupçonnait le gouvernement de vouloir organiser un “coup d’État pour gagner”. Lire aussi Marlène Schiappa : “Je ferai partie de la prochaine campagne 2026” à Paris En ce moment, à Paris comme à Lyon et à Marseille, les élections se tiennent dans chacun des départements de la ville. Ces derniers ont un nombre de conseillers parisiens, selon le nombre de leurs habitants. Ces électeurs, réunis en Conseil de Paris, élisent le maire. Un système qui profite à la gauche, grâce au poids important des quartiers du Nord-Est. “Je constate que la mairie de Paris tourne systématiquement le dos au dialogue. Enfin, la meilleure manière pour le gouvernement d’agir, c’est de permettre aux Parisiens de choisir directement leur maire lors des prochaines élections”, a plaidé Marlène Schiappa. Lire aussi Hausse des impôts à Paris : Anne Hidalgo sous le feu des critiques Interrogé par le Sénat public, le sénateur PS compétent de Paris, Bernard Jomier, a pointé “le règlement de comptes par un homme politique, parce que c’est ça”. « La majorité présidentielle a fait des résultats lamentables (13,04 % au second tour des élections municipales de 2020, ndlr), elles n’ont même pas pu élire 10 personnes (au Conseil de Paris). Et aujourd’hui, ils profitent du fait qu’ils sont au gouvernement pour enfreindre la loi », a-t-il ajouté. Anne Hidalgo elle-même a partagé sur les réseaux sociaux un message de sa députée Olivia Polski, qui dénonce les ambitions des ministres macronistes en vue des municipales de 2026. “Ce n’est pas comme si l’extrême droite n’était pas la principale menace pour la République”, estime le PS. maire de Paris qui présidera mardi la réunion du conseil de Paris pour envisager une augmentation drastique de la taxe foncière. Mesure à nouveau critiquée par l’exécutif.