L’opposition officielle a déposé un projet de loi obligeant les employeurs à accorder 10 jours de congés de maladie payés à tous les travailleurs de la province. Actuellement, la loi n’impose qu’un seul jour de congé de maladie payé par an, et uniquement pour les salariés qui n’ont pas changé d’employeur depuis au moins cinq ans. Le député vert Tris Altas a déposé une facture payée pour les jours de maladie. Photo : Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard La question est débattue. D’un côté, les travailleurs expliquent qu’il est difficile de rester à la maison quand on est malade car si on ne travaille pas on ne gagne pas d’argent. En revanche, les employeurs sont inquiets. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante demande même aux députés de l’île de voter contre le projet de loi. En entrevue avec Radio-Canada, Heather Morrison croit que les employeurs devraient revoir leurs politiques en matière de maladie pour inciter les employés à être exclus du travail lorsqu’ils sont malades. “Nous soutenons donc les vacances. » — Une citation de Heather Morrison, médecin hygiéniste en chef de l’Île-du-Prince-Édouard C’est quelque chose dont nous avons toujours parlé, mais je sais maintenant que c’est de plus en plus important pour la santé et la sécurité [des employés]ajoute-t-il, ajoutant qu’il est conscient des difficultés que cela créerait pour les employeurs.

La grippe : plus tôt, plus forte

Heather Morrison insiste sur le fait qu’il est important que les insulaires restent à la maison quel que soit le virus : grippe, COVID-19 ou autre, car ce sont vraiment les mêmes symptômes. Sur l’île, la saison de la grippe commence cette année beaucoup plus tôt que d’habitude, tout comme dans le reste du pays. Dans la province, 25 cas ont été recensés au 12 novembre, dont 17 dans la semaine du 6 au 12 novembre. L’âge moyen des cas est de 10 ans, signe que les enfants sont particulièrement touchés. Après tout, sur les huit hôpitaux cette saison, la moitié impliquent des personnes de 10 ans et moins. Cette activité grippale plus ancienne et plus virulente ne surprend pas Heather Morrison. Nous avons vu la même chose en Australie et dans l’hémisphère sud.

Statistiques modifiées

Pour surveiller la situation, la province publie des statistiques hebdomadaires sur le virus de la grippe. Les statistiques sur le COVID-19 ont changé cette semaine. Les données par tranches d’âge ou celles détaillant le statut vaccinal des patients ou des personnes hospitalisées ont disparu. En revanche, la santé publique fait remonter les statistiques du COVID-19 (Nouvelle fenêtre) à celles de la grippe (Nouvelle fenêtre), avec des courbes et des tableaux similaires, qui permettent de comparer les deux épidémies. On a commencé à faire ça pour montrer qu’on fait une transition avec le COVID-19, que ça commence à être endémique, justifie Heather Morrison. “C’est pour ça qu’on se met comme la grippe, j’espère que ça aide de regarder les deux en même temps. » — Une citation de Heather Morrison, médecin hygiéniste en chef de l’Île-du-Prince-Édouard Je ne pense pas que ce soit le message que nous voulons envoyer, que le COVID-19 n’est pas sérieux, se défend Heather Morrison. Le message est que COVID-19 est ici dans la communauté, mais la grippe et d’autres virus aussi, a-t-il poursuivi. Cependant, COVID-19 a fait 75 morts en moins d’un an, tandis que la grippe tue moins de 10 insulaires chaque année en moyenne.

L’importance de Paxlovid

Le médecin-chef rappelle que ce qui est similaire entre les deux maladies, ce sont les vaccins. « Il existe des vaccins pour tout le monde, de 6 mois à 100 ans. » — Une citation de Heather Morrison, médecin hygiéniste en chef de l’Île-du-Prince-Édouard Il y a cependant une différence importante : l’existence d’un traitement pour les personnes les plus exposées au coronavirus, Paxlovid. Cela réduit le risque de séjour à l’hôpital et vous aide à récupérer plus rapidement, explique Heather Morrison. C’est pourquoi il est important, selon elle, que les personnes les plus à risque fassent un test préventif en cas de doute, afin de pouvoir bénéficier du médicament. D’autres virus n’ont pas un tel traitement, rappelle Heather Morrison.