Emmanuel Macron a reconnu les “fractures” apparues lors des législatives et appelé la classe politique à “légiférer autrement” et à “compromis”, s’adressant mercredi aux Français pour la première fois après la perte de la majorité absolue de son camp aux élections législatives. Assemblée.

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“J’écoute et je suis déterminé à accompagner la volonté de changement que le pays a clairement exprimée”, car “c’est mon rôle de garant de nos institutions”, a déclaré le chef de l’Etat dans une allocution de moins de 10 minutes.

Le retour des patrons du parti

C’est pourquoi « hier et aujourd’hui j’ai échangé avec les dirigeants de toutes les formations politiques ». Et, selon lui, “chacun a exprimé son respect pour nos institutions et sa volonté d’éviter un blocus pour notre pays”. Soulignant que le vote a fait de “la majorité présidentielle la première force politique à l’Assemblée nationale”, mais sans majorité absolue, “sa responsabilité est donc de s’élargir, soit en construisant un accord de coalition, soit en construisant des majorités à texte”.

Responsabilité des groupes politiques

“Afin d’agir dans votre intérêt et celui de la nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et à légiférer différemment.” Construire “des compromis, des enrichissements, des modifications, mais le faire en toute transparence, ouvertement, si je puis dire, dans une volonté d’unité et d’action pour la nation”, a-t-il ajouté, prenant les Français à témoin. “Afin d’avancer utilement, il appartient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller”, a-t-il déclaré.

Pas de gouvernement d’union nationale

Il a également estimé que la formation d’un gouvernement d’union nationale, évoquée par certains responsables, “ne se justifie pas jusqu’à aujourd’hui”. Emmanuel Macron a annoncé qu’”à partir de cet été” il faudra voter “une loi sur le pouvoir d’achat et mieux rémunérer le travail, les premières décisions pour passer au plein emploi, des choix énergétiques et climatiques forts, des mesures d’urgence pour notre santé, qu’il s’agisse est notre hôpital ou l’épidémie”. Il a précisé que “nous commencerons à construire cette méthode et cette nouvelle configuration” à son retour du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.