L’analyse d’un vieil engin dans les programmes de Kyrillos Hanoun. Raquel Garrido a donné sa vision après les insultes du présentateur télé contre le député rebelle Louis Boyard. Interrogé sur BFMTV sur l’opportunité pour les élus de La France insoumise de continuer à assister à ses émissions, l’avocat a répondu “vous le souhaitez”.

“Un cadre respectueux” pour “écouter les rebelles”

Le député LFI, proche de Jean-Luc Mélenchon, a longtemps été le chroniqueur de Cyril Hanouna et n’a pas encore réagi après la très vive dispute entre les deux hommes. Jeudi dernier, les échanges animés entre Cyril Hanouna et Louis Boyard, ancien chroniqueur de Touche pas à ma télé !avait dégénéré lorsque ces derniers avaient accusé les “cinq personnes les plus riches” de France d’”appauvrir l’Afrique”, citant notamment Vincent Bolloré, patron du groupe Canal+. “T’es une merde”, avait répondu l’animateur de l’émission à succès – qui rassemble en moyenne 1,8 million de téléspectateurs et culmine à plus de 2 millions – après avoir traité le député d’”idiot”, de “bouffon” et de “tocard”. “Je suis dans le camp du public qui a le droit d’écouter les révolutionnaires dans un environnement respectueux (…) Les propos d’Hannoun ne l’étaient pas, il ne l’a pas non plus reconnu”, a poursuivi Raquel Garrido sur notre antenne.

“Solidarité de Louis Boyard”

Le présentateur télé “a regretté tout commentaire offensant” qu’il aurait pu tenir, mais a également révélé que “dans l’émission”, il “ne s’était pas du tout excusé” ce lundi après-midi. Louis Boyard avait annoncé quelques heures plus tôt une plainte pour “injure publique à personne chargée d’une mission de service public” contre l’animateur et directeur de publication de la chaîne. Le présentateur télé a à son tour affirmé qu’il allait poursuivre le député pour “diffamation”. “Je suis solidaire de Louis Boyard. Quand j’ai vu la série, j’ai été impressionné par son courage, il a essayé de casser le code (sans parler des actionnaires d’une chaîne de télévision)” ont finalement tranché les insoumis. Selon elle, “il n’y a pas d’espace médiatique où LFI n’a pas sa place”. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon présentera en hémicycle le 24 novembre un projet de loi pour mettre fin à la concentration des médias.