“Les Britanniques doivent changer” pour que leur pays ne soit plus une “terre d’attraction” des migrants, a déclaré lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans un entretien à la Voix du Nord publié après l’annonce d’un accord franco-britannique contre les immigrés. commercialisation. “Les Britanniques doivent changer pour éviter de rester un pays d’attraction. Ils doivent d’abord modifier leurs règles du marché du travail, puisqu’on peut travailler sans papiers au Royaume-Uni”, juge Gérald Darmanin. “Ils ont besoin d’une relation normale avec l’Union européenne, un traité qui n’a jamais été appliqué par Boris Johnson”, l’ancien Premier ministre britannique, “pour fixer les règles d’entrée des étrangers”, ajoute le ministre, arguant que Londres établira “des canaux d’immigration ».

Renforcement de la coopération avec la Belgique et les Pays-Bas

“Leur absence favorise le travail au noir et les passages de petites embarcations”, ces embarcations de fortune qui transportent les migrants de la côte nord de la France vers les côtes anglaises, précise-t-il. Suite au nouvel accord de coopération signé lundi, elle souligne également la nécessité de “renforcer la coopération avec les Belges et les Néerlandais” pour coordonner la lutte contre le trafic de migrants. “Un sommet avec nos partenaires européens et les Britanniques aura lieu dans les prochaines semaines”, a-t-il annoncé. Lire aussi Immigrés : à Calais, l’inlassable ballet nocturne des « petits bateaux » pour l’Angleterre Elle se félicite également des “avancées significatives” de l’accord conclu, “en matière de coopération judiciaire, d’accès aux données téléphoniques des trafiquants et des migrants informés”. “Jusqu’à présent, les Britanniques ont refusé de partager des informations. Le nouveau ministre semble mieux le comprendre”, note-t-il. L’accord prévoit que les Britanniques verseront à la France une enveloppe de 72,2 millions d’euros, en 2022-2023, dans le but, selon Gérald Darmanin, de “financer l’augmentation d’une centaine de gendarmes, notamment les réservistes, pour porter de 800 à 900 les nombre de policiers et gendarmes déployés sur les côtes ».

Quatre fois plus de dépenses côté français

“Depuis 2018, les Britanniques ont financé une enveloppe de 200 millions d’euros” et la France “a dépensé, dans le même temps, quatre fois plus”, rappelle-t-il. Egalement interrogé sur un article du Monde, mettant en cause l’attitude des sauveteurs français lors du naufrage qui a coûté la vie à 27 migrants le 21 novembre 2021, Gérald Darmanin précise que la cellule de coordination des secours et la préfecture maritime “ne font pas partie de son ministère . Lire aussi “Mon pays d’origine est une colonie française, je veux rester ici” : pressé, le Var accueille des immigrés de l’Océan Viking “L’essentiel de ma pensée reste le même : si ces personnes se trouvaient dans nos eaux, il fallait évidemment intervenir”, ajoute-t-il, refusant de commenter davantage l’enquête judiciaire en cours sur “ces terribles morts”.