“Les crimes de violence contre les enfants sont des crimes graves, des crimes qui provoquent à juste titre l’indignation”, a récemment commenté le juge Serge Champoux, refusant d’accorder la grâce au père, au tribunal de Granby. C’est qu’à trois reprises entre 2019 et 2021, l’accusé de 52 ans avait agressé sa petite fille sans raison. Et à chaque fois, il l’étouffait jusqu’à ce qu’elle perde son souffle. Le premier événement s’est produit lorsque l’enfant s’est opposé à son père. Puis, une autre fois, c’était à cause d’une dispute sur la tenue du petit pour une photo de classe. Lors de la dernière attaque, le gamin venait de perdre un gant. “L’enfant a pleuré et montre qu’il était encore essoufflé”, peut-on lire dans le jugement. Défendeur riche Coupable de trois chefs d’agression, l’accusé, qu’on ne peut nommer pour protéger l’identité de la victime, espérait pourtant s’en tirer sans casier judiciaire. C’est qu’il a dit qu’il travaillait à son compte dans le domaine de l’investissement et de la gestion de portefeuille et qu’il craignait que ses crimes ne mettent un frein à sa recherche d’emploi. “Il a l’intention de réintégrer ce domaine et, dit-il, entend retrouver un ‘vrai travail’, ce qui n’est pas le cas actuellement”, a relevé le juge, rappelant que le père avait simplement eu une “vie matériellement aisée”. environnement. Les arguments du défendeur n’étaient toutefois pas suffisamment convaincants. D’autant qu’en cette période de pénurie de main-d’œuvre, ses chances de trouver et de conserver un emploi sont bonnes, a ajouté le procureur. La garde a été rapidement rétablie Quant à l’argument selon lequel le père ne devrait pas avoir de casier judiciaire pour pouvoir voyager sans difficulté avec ses enfants, le juge l’a rejeté sans justification, car cela reviendrait à favoriser les personnes les plus aisées. Mais si l’accusé méritait un casier judiciaire, le juge n’a pas jugé bon d’imposer une peine de prison. Il a donc infligé une peine avec sursis, assortie de deux ans de probation, pendant lesquels le père devra effectuer 100 heures de travaux d’intérêt général. La Direction de la protection de la jeunesse, pour sa part, s’est dite “très satisfaite” des progrès du père et entend rétablir rapidement la garde partagée des enfants. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.