Un ancien premier ministre arrive à la tête de la régie des transports publics d’Ile-de-France. Ce mercredi matin, le Parlement a approuvé la nomination de Jean Castex à la tête de la RATP. Du côté de l’Assemblée nationale, les membres de la commission du développement durable ont soutenu cette proposition avec 34 voix pour et 19 contre. Au Sénat, son prédécesseur Elizabeth Bourne a obtenu 18 voix contre 8 et 2 votes blancs. Nommé en octobre dernier par le président de la République, l’ancien maire de Pradesh va donc quitter l’Agence de financement des infrastructures (Afit), qu’il ne dirige que depuis la mi-août. Jean Castex “a tenu à remercier chaleureusement l’ensemble des membres du Conseil d’administration et les représentants de l’AFIT France et a rappelé sa volonté de ‘favoriser la mobilité’ en France et dans les territoires”, précise le compte rendu de la réunion. , mi-octobre. Lire aussi Grèves de 59 minutes, arrêts de travail échelonnés… Les vraies raisons de la souffrance des usagers de la RATP Attentes interminables, tensions internes, retards dans les recrutements, arrêts de travail frauduleux, “absentéisme”, ouverture à la concurrence, transition écologique qui remet les transports en commun au centre du jeu, réforme des retraites remettant en cause le statut particulier des agents de la RATP, hausse de l’énergie prix… Le nouveau PDG aura fort à faire, alors que le réseau est actuellement miné par de nombreuses failles et lacunes que les utilisateurs en colère ressentent chaque jour. “Les habitants d’Ile-de-France sont écrasés en wagons pleins, ils sont en retard et souffrent physiquement de leurs trajets quotidiens”, n’a pas manqué de faire remarquer, mercredi matin, au comité, la révolutionnaire Clémence Guetté. La situation de la RATP est “particulièrement préoccupante”, a ajouté la socialiste Fatiha Keloua Hachi, soulignant l’enjeu de la préparation du réseau pour Paris 2024 et l’ouverture à la concurrence qui suivra. “Sans douter de tes capacités […]Nous trouvons cette nomination problématique”, a-t-il également déclaré. “Le service n’est pas à la hauteur, en termes de ponctualité, de fréquence, de propreté et de sécurité”, a ajouté son collègue LR Emmanuel Maquet, dénonçant également les “grèves arbitraires”. Confronté aux élus, Jean Castex a répondu qu’il souhaitait se concentrer sur le « cœur de métier » de la RATP. Reconnaissant “le poids des difficultés” qui l’attendent, l’ancien Premier ministre a assuré aux députés qu’il souhaitait “continuer à [se] utile » dans son nouveau poste. Malgré les difficultés de l’entreprise, l’ancien Premier ministre a refusé de tomber dans le « RATP-bashing » : « J’ai la ferme conviction que la RATP est assez grande » pour relever les défis à venir, a-t-il déclaré. commencé par mettre l’accent sur celles-ci, à très court terme, du dialogue social dans l’entreprise et de la qualité des services. En attendant, le nouveau patron, dont la nomination devra être confirmée en Conseil des ministres, accueillera jeudi un grand mouvement social qui va paralyser les réseaux. Un cadeau de bienvenue qui serait arrivé.