LIRE AUSSI : Ensemble !, Nupes, RN, LR : la nouvelle carte politique de la France après les législatives Sans scrutin proportionnel et sans alliances, elle a acquis un groupe presque trois fois plus important que celui présidé par son père de 1986 à 1988 avec 35 membres. Le RN revendique désormais être le premier « parti » de l’opposition à l’Assemblée nationale devant la France insurgée, qui devrait compter entre 70 et 80 députés, et les Républicains (61 députés). Ce résultat, loin des prévisions des instituts de sondage qui créditent le RN de 20 à 50 sièges, s’explique notamment par le transfert des voix, qui pourrait amener du coup 30 élus supplémentaires, explique Brice Teinturier, directeur général adjoint d’Ipsos France. . En cas de duels Nupes-RN, les électeurs de la coalition présidentielle Ensemble ! 72 % se sont abstenus, tandis que 16 % ont voté en faveur des Nupes et 12 % en faveur du RN. Et “c’est l’inverse chez les LR” : 58% sont restés chez eux mais 30% ont voté RN et 12% Nupes, selon le sondage. Jean-Daniel Lévy, du Harris Interactive Institute, y voit aussi un “double phénomène : l’abstention, qui vise à empêcher le RN de s’immiscer, mais aussi le transfert des voix du premier tour au second tour, qui ne sont pas que des électeurs RN . ». “L’absence d’instructions de vote claires de l’Ensemble ! “il n’a pas permis à la barrière républicaine de fonctionner pleinement” après que les “ni-ni” de la droite sarcastique (qui) avaient déjà déterré les premières violations”, a déclaré à France Info Gilles Ivaldi, chercheur au CNRS et au Cevipof. spécialiste du programme financier RN. Le chercheur avance trois autres explications : une campagne RN “discrète et occulte, mais sur un sujet qui était au cœur de l’inquiétude française : le pouvoir d’achat”, une “stratégie de diabolisation du RN qui n’a jamais eu autant de résultats”, et des cadres qui réussi à s’ancrer localement ».