Iran : trois questions aux Français détenus dans le pays “Le combat qu’ils mènent prend pour nous un sens tout particulier : c’est pour les valeurs qui sont notre devise. Celle de l’universalité de la liberté à laquelle nous croyons”, a précisé le président de la République, interrogé par Nikolaos. . Demorand et Léa Salame dans une interview donnée à l’Elysée vendredi en marge du Forum de la paix et diffusée lundi 14 novembre sur France Inter. [email protected] sur les Iraniennes : “Je leur ai dit notre admiration, notre respect, notre soutien, car leur combat est celui des valeurs qui sont notre slogan, c’est celui de l’universalité de la liberté à laquelle nous croyons” # le7930inter eik .twitter.com/M4vvGQC9Ax — France Inter (@franceinter) 14 novembre 2022 “Ils vont à l’encontre de beaucoup d’idées préconçues que nous entendons depuis tant d’années… Que les valeurs que nous défendons étaient bonnes pour l’Occident, mais qu’elles ne s’appliquaient pas là-bas. Les femmes, au fond, étaient contentes de vivre dans cet état d’obscurité et que, d’ailleurs, culturellement, les hommes ne les soutiendraient pas si elles voulaient en sortir”, a ajouté Emmanuel Macron avant d’exulter : “C’est tout le contraire que cela montre à la génération », voyant dans la mobilisation des hommes aux côtés des Iraniennes, preuve de « l’universalité française ». L’accueil de cette délégation – composée de Masih Alinejad, militante basée à New York qui encourage les femmes iraniennes à protester contre le voile obligatoire, Shima Babaei, qui se bat pour obtenir des informations sur son père, qui est sans nouvelles, Ladan Boroumand, co-fondateur de un groupe de défense des droits basé à Washington, et Roya Piraei – ont fait l’objet de vives critiques de la part du régime iranien, qui a dénoncé dimanche une “violation flagrante” des responsabilités de la France dans la lutte contre “le terrorisme et la violence”. “Ce qui est le plus frappant dans ce mouvement et cette révolution, c’est que ces jeunes femmes et ces jeunes hommes n’ont vécu que sous ce régime de la République islamique d’Iran”, juge Emmanuel Macron. “Ils n’arrêtent pas de dire : ‘Je ne veux pas porter le voile, je ne veux pas cette soumission’. Donc ce qui se passe, c’est la volonté de reconnaître l’égalité entre les femmes et les hommes”, a-t-elle déclaré. dit-il avant de conclure : “C’est la vie et c’est la vérité.” “Je suis favorable à une réaction diplomatique forte ainsi qu’à des sanctions sur des personnalités liées au régime”, a expliqué Emmanuel Macron. Le président de la République veut des sanctions “ciblées” notamment sur ceux qui sont “responsables de la répression de cette révolution”. Emmanuel Macron a précisé qu’un travail est en cours au niveau européen pour “compléter les listes” des personnalités sanctionnées, notamment celles appartenant au Corps des gardiens de la révolution islamique. “La grande difficulté est de faire en sorte que les bonnes personnes, celles qui sont au cœur du système, soient sanctionnées”, ajoute-t-il, assurant vouloir s’assurer que ces mesures sont “efficaces” et qu’elles “ne pèsent pas la population.” [email protected] prône “une réponse diplomatique forte et des sanctions contre les personnalités du régime iranien” #le7930inter pic.twitter.com/JpbJaOPjrG — France Inter (@franceinter) 14 novembre 2022 A côté de ces sanctions ciblées, le président assure que “toutes les options diplomatiques” sont sur la table. Selon lui, “le niveau de violence et de répression” du régime iranien est “sans précédent” et devrait entraîner “une réaction de la communauté internationale”. Parmi les pistes évoquées, la proposition de résolution au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, concernant la création d’un mécanisme d’enquête sur « les violations des droits de l’homme en Iran ». Malgré la stabilité affichée, Emmanuel Macron assume en revanche avoir rencontré le président iranien ultraconservateur Ebrahim Raïssi à New York, quatre jours seulement après la mort de Mahsa Amini : « Je respecte profondément le sentiment et même la rébellion qui peut Mais de là où je suis, le rôle le plus utile est de faire un travail diplomatique », insiste-t-il. Selon lui, c’est “le devoir de la France” de maintenir le dialogue. “La diplomatie, c’est parler à des gens avec qui on n’est pas d’accord pour essayer de réduire ces différences”, estime-t-il, avant de conclure : “Ne pas faire ça serait probablement plus confortable, y compris pour moi, mais ça ne serait pas utile.” .