• Lire aussi : Était-ce le dernier combat de Dicaire ? • À lire aussi : Marie-Ève Dicaire n’a pas eu le dessus face à Natasha Jonas Dans le cadre de sa première entrevue avec un média québécois, la boxeuse a confié à Isabelle Maréchal de la radio QUB qu’elle ne devrait pas prendre de décision alors que ses émotions sont encore à fleur de peau. « Je suis une fille avec du cœur et très instinctive. Je suis souvent imprévisible. Cependant, lorsqu’il s’agira de décisions liées à la suite de ma carrière, je les prendrai l’esprit clair, en tenant compte de ce que mon équipe me conseille de faire. Il y a 30 ans, elle a reçu un coup de poing au visage. “J’ai sacrifié ma vie pour les sports de combat. C’est déjà un miracle que mon corps ait pu endurer tout ce temps. Cela devrait être pris en compte. Certes, je n’aime pas perdre, mais je dois m’assurer de peser le pour et le contre. J’ai 36 ans et j’ai toute la vie devant moi. De plus, je n’ai pas de blessure qui m’hypothéquerait à long terme. Invitée à revenir sur son duel, la boxeuse a souligné qu’elle est entrée sur le ring dans la meilleure préparation de sa carrière. “J’étais au sommet de ma forme physique et mentale. J’avais confiance en notre plan de match. Pourtant, la boxe c’est comme la vie, il y a toujours des choses impossibles et il faut réagir. C’est ce qu’on a fait, mais ce n’était pas suffisant pour s’en tirer avec la victoire. Je suis déçu du résultat, mais je suis fier du chemin parcouru par mon équipe pour arriver à cette course d’unification. Lors de cette rencontre, la Québécoise a fait figure d’outsider, un rôle dans lequel elle est familière et très à l’aise. “Nous savions que nous allions nous battre devant une foule hostile et dans un environnement difficile. Étonnamment, c’est comme si j’avais conquis le cœur des Anglais, parce que je suis partie sous les acclamations”, a déclaré l’athlète, ajoutant qu’elle serait curieuse de recroiser le fer avec Natasha Jonas. Une passion lointaine Dès l’âge de six ans, Marie-Ève Dicaire a voulu gagner sa vie avec un sport de combat. “Je suis un athlète qui touche à la boxe. Il serait difficile de trouver un sport plus réservé aux hommes que la boxe. Ajoutez du piquant à cette aventure. Je ne m’arrête pas aux commentaires sur les réseaux sociaux. Ceux qui se laissent parler ne représentent pas la majorité des gens. « J’ai un soutien incroyable de la part des Québécois. J’ai cette carrière parce que le public a acheté des billets pour mes combats. Il y aura toujours des critiques. Au moment où nous essayons de changer les choses, nous devenons vulnérables à la critique. Mais il m’en faudra plus pour arrêter de promouvoir le sport féminin dans le monde.