Deux anciens assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen ont été placés en mai dans le statut de témoin assistant dans l’information judiciaire diligentée à Paris sur les conditions d’emploi des assistants eurodéputés par La France insoumise (LFI), a appris l’Agence. France-Presse (AFP) de sources proches du dossier, le mardi 15 novembre. Selon ces sources, Laurent Maffeïs et Aigline de Causans, assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon entre 2009 et 2017, ont été interrogés par les enquêteurs en charge de ces investigations respectivement les 13 et 16 mai. Ce sont les premières et les seules personnes à ce jour à avoir été entendues par les enquêteurs depuis le début de cette information judiciaire en novembre 2018. Ils ont été appelés à comparaître comme témoins à charge pour détournement de deniers publics. , le recel et le blanchiment de ce crime, ainsi que l’abus de confiance et le recel. “Nous bénéficions dans cette affaire du statut de témoin à charge, un statut provisoire qui démontre qu’il n’y a pas de preuves sérieuses et concordantes contre mes clients, a répliqué leur avocate, Jade Dousselin. Après presque cinq ans d’enquêtes et d’enquêtes de grande envergure, on ne peut que se féliciter du placement dans ce régime qui prouve qu’il n’y a aucune preuve de culpabilité à l’encontre de M. Mélenchon et de ses collaborateurs parlementaires. » Lire aussi Article destiné à nos abonnés Où en sont les candidatures pour les assistants du Parlement européen ?
Si aucune accusation n’est déposée par la suite, ses clients ne peuvent pas être renvoyés devant le tribunal pour être jugés. En 2017, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire sur les conditions d’emploi des adjoints de LFI eurodéputés à la suite d’un signalement de l’eurodéputée Sophie Montel, alors membre du Front national. Alors que le parti d’extrême droite était la cible d’une information judiciaire sur ses collaborateurs de la députée européenne, l’élu avait signalé au parquet de Paris en mars 2017 une vingtaine de députés d’autres partis, dont certains étaient des collaborateurs du Parlement européen. dans leurs formations politiques respectives. En juin de cette année-là, il avait fait un reportage sur M. Mélenchon et quatre de ses adjoints.

RN et Modem ont également été visés par des enquêtes

Après le premier signalement, le parquet de Paris avait ouvert en mars une enquête préliminaire pour abus de confiance visant plusieurs élus, dont certains issus du MoDem, qu’il avait ensuite élargie en juillet suivant aux activités de l’ancien eurodéputé de gauche (2009- 2017 ) et leader des “révolutionnaires”. Les enquêtes sur les conditions d’emploi des assistants des députés du MoDem ont été confiées aux enquêteurs en juillet 2017, tandis que celles visant LFI l’ont été en novembre 2018. Dans cette information judiciaire, les juges cherchent à déterminer si les assistants, qui sont rémunérés sur des fonds européens, ont effectivement travaillé sur des tâches liées au Parlement européen et non sur des tâches liées à leur parti. Les enquêtes sur le FN, devenu depuis le Rassemblement national (RN), et le MoDem sont depuis closes. Vingt-neuf élus et collaborateurs, dont Marine et Jean-Marie Le Pen, ont été mis en examen dans l’information judiciaire visant le RN, alors que dans celle visant le MoDem, ils sont quinze, dont François Bayrou. Les enquêteurs de l’office central de lutte contre la corruption et la délinquance financière et fiscale ont conclu que le parti d’extrême droite et le parti centriste avaient mis en place un stratagème de détournement de fonds européens pour payer leurs fonctionnaires. Le préjudice subi par le Parlement européen a été estimé pour l’ex-RN à 6,8 M€ entre 2009 et 2017 et pour le MoDem à 1,4 M€. Le monde avec l’AFP