• Lire aussi : Russie : l’idéologue Dougin réitère son soutien à Poutine après le départ à la retraite de Kherson • Lire aussi : Ukraine : le chef de Wagner commente l’exécution présumée d’un soldat accusé de désertion De nombreux habitants de la ville se plaignent que les forces russes, qui ont achevé vendredi d’évacuer la ville après huit mois de présence, y aient semé la désolation. Drapeaux ukrainiens, étreintes avec des soldats de Kiev, klaxons et sifflets ont illuminé la ville dimanche, a constaté l’AFP. Vous pouviez également voir des véhicules militaires détruits, des bâtiments mutilés et sentir l’odeur du bois brûlé dans ce port stratégique de la mer Noire où la guerre faisait encore rage il y a quelques jours à peine. Dimanche, la population exprime un grand soulagement de voir le vainqueur parti. Le président ukrainien a accusé les forces russes d’avoir commis de nombreuses exactions à Kherson et dans sa région. “Malheurs” “Les corps des morts ont été retrouvés : civils et militaires. Dans la région de Kherson, l’armée russe a laissé derrière elle les mêmes atrocités que dans d’autres zones de notre pays où elle a pu pénétrer”, a déclaré Zelensky, annonçant que 400 “crimes de guerre” russes avaient été documentés, sans préciser s’il s’agissait uniquement de Kherson. Région. Alors que les lignes s’étendent devant les points de nourriture et d’aide d’urgence, de nombreux adultes et enfants marchent dans les rues drapés de drapeaux ukrainiens bleus et jaunes. Certains se sont réunis sur la place centrale de la ville pour communiquer avec leurs proches via le service Internet par satellite Starlink, propriété d’Elon Musk, le patron de Tesla et de Twitter. “J’ai besoin de renouer avec ma famille”, déclare Klavdia Mych, une enseignante à la retraite de 69 ans. “Nous n’avons pas d’eau pendant une semaine”, ajoute-t-il. Et ils disent que tout est miné : ça fait peur. Les Russes « ont tout emporté avec eux. Ils ont cambriolé les magasins”, raconte Viktoria Dybovska, une vendeuse de 30 ans. “Ils ont coupé [l’électricité] il y a trois ou quatre jours, juste au moment où ils commençaient à partir. Ils ont juste disparu du jour au lendemain”, ajoute Antonina Vyssotchenko, 29 ans. “Dieu les punira tous pour tout ce qu’ils ont fait”, déclare Svitlana Vilna, 47 ans. Le président Zelensky a été accusé samedi soir d’avoir détruit des infrastructures essentielles avant de s’enfuir. “Nous sommes en train de rétablir les communications, Internet, la télévision et faisons tout notre possible pour rétablir l’électricité et l’eau le plus rapidement possible”, a-t-il déclaré dimanche. Sur Facebook, Oleksandr Todorchuk, fondateur de UAnimals, un mouvement de défense des animaux, affirme que les locataires sont partis, emmenant avec eux « la plupart des animaux du zoo de Crimée. [territoire ukrainien annexé par Moscou en 2014]des lamas aux loups et aux écureuils. Après les revers militaires successifs des militaires russes depuis l’été, le retrait russe de Kherson est une humiliation encore plus grande pour le Kremlin, puisque le territoire de cette grande ville est l’un des quatre annexés par la Russie en violation du droit international après son invasion de l’Ukraine. le 24 février. “Il y a la vie” Il s’agit du troisième grand retrait russe depuis le début de la guerre, alors que la Russie est partie au printemps s’emparer de Kyiv face à la farouche résistance ukrainienne, avant d’être chassée de la quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) en septembre. “Nous sommes tous très heureux”, a déclaré Volodymyr Zelensky samedi soir. “La reprise du travail par les autorités, la police et certaines entreprises privées est déjà en cours (…). Notre présence se fera sentir. Ça va se ressentir par le fait qu’il y a de la vie”, a-t-il assuré dimanche. Les forces armées ukrainiennes ont repris le contrôle de dizaines d’endroits dans la région de Kherson, qui a été la première grande ville à tomber après l’invasion russe. Suite à l’évacuation de Kherson, sur la rive ouest du Dniepr, un ordre d’évacuation vers la région russe de Krasnodar près de la Crimée a été donné samedi soir par les autorités locales pro-russes à leurs responsables de district de Kahovka, sur la rive est du fleuve. Dimanche, l’armée russe a continué à construire des défenses sur la rive gauche du Dniepr où elle s’est retranchée, selon l’armée ukrainienne. Dans la nuit, les forces russes ont tiré des missiles S-300 sur la rive droite sans faire de dégâts, selon la même source.