• Lire aussi : La Russie intensifie les bombardements, Kyiv frappe des plates-formes de forage • Lire aussi : L’espoir d’une adhésion rapide s’estompe pour la Suède et la Finlande Le plan « offrira de nouvelles capacités de défense pour protéger les Canadiens pour les générations futures », a déclaré le ministre Annand lors d’une conférence de presse sur l’asphalte à la base militaire de Trenton, en Ontario. Il s’agit du plus gros investissement dans le système NORAD (North American Aerospace Defence Administration) en quarante ans, lorsque les États-Unis et le Canada étaient en pleine guerre froide avec l’URSS. “Nous sommes bien conscients de l’évolution de la menace”, a déclaré le lieutenant-général Alain Pelletier, directeur adjoint du NORAD. Selon ces derniers, cette menace est principalement incarnée par les missiles de croisière. Ces missiles peuvent être déployés aussi bien depuis la surface que sous la mer, depuis l’aviation à longue portée ou encore depuis des bases terrestres, a expliqué Alain Pelletier. Sur une période de 20 ans, le projet devrait coûter au trésor public 40 milliards de dollars. De nombreux emplois sont attendus, s’est défendue Mme Anand. “Il est important de se rappeler que nous sommes sur une trajectoire ascendante de nos dépenses de défense à partir de 2017”, a-t-il déclaré. Conception à plusieurs niveaux La revue du système de défense du NORAD, critiquée par les experts comme obsolète depuis des années, comprend un large éventail de technologies de pointe, visant à répondre à des armes qui ont également beaucoup évolué. Le premier élément, et peut-être le plus important, est la création d’un nouveau réseau de surveillance radar et d’un système d’alerte précoce capable de détecter les menaces sur le front nord. Des sommes importantes seront également allouées à la modernisation des réseaux informatiques, ce qui permettra aux opérateurs de travailler directement à partir d’un cloud computing. La défense terrestre et aérienne sera également renforcée avec la création éventuelle de nouvelles bases aériennes, qui s’inscrivent dans un plan de réforme des infrastructures naturelles sur le territoire. Ceux-ci pourraient accueillir certains des avions de chasse F-35 récemment commandés par le Canada à Lockheed Martin. « La mise à niveau de nos infrastructures est plus urgente que jamais, car les changements climatiques et la hausse des températures ont un impact significatif sur nos infrastructures actuelles », a déclaré le ministre Anand. Le plan comprend finalement la création d’un programme de recherche scientifique et technologique dirigé par la Défense qui « garantira que nous avons toujours quelques longueurs d’avance sur les nouvelles menaces en utilisant l’innovation et les connaissances canadiennes ». Le ministre est resté hésitant sur la possibilité de créer, en coopération avec les Etats-Unis, un bouclier antimissile continental.