• Lisez aussi : Le Sénat américain adoptera une loi protégeant le mariage homosexuel • Lire aussi : En gardant le Sénat, Biden garde sa marge de manœuvre Après une compétition serrée et tendue dans cet État pivot, la démocrate Katie Hobbs a battu de justesse cette figure emblématique du trumpisme, selon CNN et NBC. Carrie Lake, convaincue que l’élection présidentielle de 2020 a été volée par Donald Trump – malgré un manque de preuves – a refusé de faire comprendre qu’elle accepterait le résultat de son propre scrutin. Pour tout contrecoup, le malheureux candidat a tweeté lundi soir : “Les Arizonas savent quand ils sont trompés.” L’ancien président a pour sa part immédiatement dénoncé la validité du scrutin sur son réseau Truth Social. « Wow ! Ils viennent de voler l’élection au lac Kari. C’est vraiment sérieux ! » La femme de 53 ans, qui prétend que le surnom de “Trump en jupon” lui a été conféré par la gauche, était l’une des figures de proue de la campagne. Elle était considérée comme l’un des lieutenants républicains lors des élections de mi-mandat, qui se sont tenues le 8 novembre. L’ancienne présentatrice locale de Fox News avait transformé sa renommée de talk-show en capital politique, cultivant l’image d’un rebelle renégat qui était tombé en disgrâce auprès des “médias corrompus”. Immigration, crime, décadence… cette mère de deux enfants avait couvert tous les sujets de son mentor. Son radicalisme lui avait valu le titre de “menace pour la démocratie” par une grande partie de la presse américaine, qui l’envisageait déjà comme une potentielle colistière de Donald Trump en 2024. Présidentiel Près d’une semaine après le vote, les résultats complets des élections de mi-mandat ne sont toujours pas connus – le contrôle de la Chambre des représentants, par exemple, reste inconnu. Mais “la démocratie vaut la peine d’attendre”, a applaudi la démocrate et future gouverneure Katie Hobbs sur Twitter lundi soir. La secrétaire d’État de l’Arizona, chargée d’organiser l’élection, a été sous les projecteurs lors de l’élection présidentielle de 2020, dans laquelle son État a joué un rôle majeur. Katie Hobbs avait notamment confié avoir reçu des menaces après la publication des résultats, inlassablement contestés par Donald Trump et ses partisans. La défaite de Kari Lake est une mauvaise nouvelle pour le magnat de l’immobilier, qui n’a pas apporté la gloire de campagne qu’il espérait. Donald Trump a personnellement participé à ces sondages, doublant des candidats qui lui promettent leur loyauté absolue. Mais le Parti républicain, qui voulait voir une vague conservatrice balayer le Congrès américain, n’a pas fait aussi bien qu’il le pensait. Les démocrates ont défié les prédictions des sondages en conservant avec succès le contrôle du Sénat. Et à la Chambre des représentants, si la droite semble en passe de capter une majorité, celle-ci pourrait être courte. Surtout, de nombreux poulains du milliardaire ont déçu, fragilisant sa position. D’autant plus qu’il fait face à la concurrence du gouverneur triomphalement réélu de Floride, Ron DeSantis, qui aurait des aspirations présidentielles. Donald Trump, qui a promis une “très grande annonce” pour mardi, devrait officialiser sa candidature à la présidentielle de 2024.