Avec le chapeau phrygien, les organisateurs ont choisi une référence bien connue, symbole de liberté, figure allégorique de la République française et qui est visible dans de nombreux lieux et domaines de notre société : l’œuvre phare d’Eugène Delacroix de La Liberté menée par le peuple, dans le des bustes de Marianna dans les mairies et autres bâtiments administratifs publics, dans notre quotidien sur nos timbres.
Le duo de mascottes sera disponible dans tous les sports olympiques et paralympiques, tout en représentant également les supporters. (Paris 2024)
« Surtout, le bonnet phrygien est désormais expliqué dans les écoles primaires puisqu’il est devenu obligatoire en EMC (éducation morale et civique) pour les enfants de 9-10 ans, note Julie Matikhine, directrice de la marque Paris 2024. D’ailleurs, tellement vrai que différents groupes de test que nous avons fait avec les enfants sur la mascotte, ils ont tous reconnu le chapeau et ses valeurs.”
Ce symbole est également connu et compris hors de nos frontières, assure Cojop. « C’est un symbole puissant dans le monde, disent les groupes de Paris 2024. De l’Antiquité à notre histoire moderne, les peuples ont arboré fièrement ce chapeau pour exprimer leur liberté : esclaves affranchis dans la Rome antique, pays d’Amérique latine retrouvant le sens comme au Nicaragua. et la Colombie ou dans le drapeau de l’État de New York pour signifier la liberté, l’indépendance et la justice.
Les organisateurs ont décidé de créer un couple complémentaire de mascottes, sans sexe, mais avec un nom féminin, également appelé “grenouilles”. Cette mascotte, signée comme un projet collectif piloté par Paris 2024, se compose d’une mascotte olympique et d’une paralympique. “Ce sont les deux héros de la race phrygienne, un peuple qui les accompagne comme les Schtroumpfs ou les Minions”, explique Julie Matthias. A eux deux, ils auront pour mission, à moins de deux ans des Jeux de Paris, « d’émouvoir la France et les Français, de les initier ou de les réintroduire au sport », souligne Julie Matikhine, ainsi que de diffuser « un esprit de parfait supporter ». “.
“Leur objectif est de montrer que le sport peut tout changer et qu’il mérite d’avoir une place prépondérante dans notre société.”
Julie Matikhine, Directrice de Marque Paris 2024
sur franceinfo : sport
“Mais on n’en est pas encore là culturellement dans notre pays. Donc on a besoin de ces petits personnages pour mener cette révolution chez les Français”, explique Julie Matikhine. Pour y parvenir, ces deux personnages, “aux personnalités très différentes, auront chacun un rôle particulier à jouer dans le récit global”, explique le directeur de la marque Paris 2024.
D’un côté, l’Olympienne Phrygienne est “l’intellectuelle, qui ne commence jamais rien sans tout réfléchir, avec un côté un peu sournois et séducteur, mais elle est aussi très émotive”, rapporte Julie Matikhine. D’autre part, la combattante paralympique est “une fêtarde extravertie avec une énergie débordante, spontanée, un peu fougueuse et toujours prête pour de nouvelles expériences”, poursuit-elle.
Comme à son habitude, Paris 2024 a voulu « casser les codes » et se différencier des éditions précédentes. Pour cela, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) est sorti du traditionnel choix de l’animal typique du pays hôte, qui est utilisé dans 65% des éditions. L’idée simple des gargouilles de Notre-Dame, de la baguette et du croissant ou du célèbre coq français a également été abolie. Très simple, très attendu.
“On était presque prêt à ne pas faire de mascotte si on ne trouvait pas une vraie raison de le faire et un vrai message à faire passer”, raconte Julie Matikhine, avant de conclure : “La mascotte doit incarner l’esprit français, qui est un très belle chose à comprendre. C’est un idéal, une sorte de croyance qui porte les valeurs de notre pays et qui s’est construit au fil du temps, dans l’histoire.”