par Claude Chendjou PARIS (Reuters) – Les principales actions européennes devraient chuter mercredi à l’ouverture, les investisseurs étant susceptibles d’être prudents dans l’attente des résultats complets des élections de mi-mandat aux États-Unis, la bataille pour le contrôle du Sénat s’annonce très serré. Les contrats à terme sur indices suggéraient une baisse de 0,36% pour le CAC 40 à Paris, 0,39% pour le Dax à Francfort, 0,34% pour le FTSE 100 à Londres et 0,29% pour l’EuroStoxx 50. Les premières estimations donnent aux républicains une avance à la Chambre des représentants, qui doit être complètement remaniée. L’Edison Research Institute estime que cinq sièges précédemment détenus par des démocrates sont passés du côté républicain de la Chambre, le nombre nécessaire pour que le parti y obtienne la majorité. Au Sénat, renouvelé par un tiers, l’incertitude règne toujours sur les États contestés de Pennsylvanie, du Nevada, de Géorgie et d’Arizona. S’il faudra vraisemblablement plusieurs jours pour connaître les résultats complets de cette élection, les investisseurs s’inquiètent également des chiffres mensuels des prix à la consommation attendus jeudi. Ils espèrent trouver des signes de l’évolution des conditions économiques et de l’évolution future des taux d’intérêt. Le consensus Reuters s’attend à ce que la hausse de l’inflation ralentisse à 8,0 % en glissement annuel en octobre contre 8,2 % en septembre. Sur le front des taux d’intérêt, les marchés évaluent la probabilité d’une hausse de 50 points de base à 67 % contre 33 % pour une hausse de 75 points de base en décembre. En Europe, hormis l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France fin octobre, qui devrait être publiée à 17 heures. GMT, pas d’indicateurs économiques majeurs à l’ordre du jour. Les résultats financiers publiés par Veolia, Scor, Adidas, Aviva, Pirelli ou encore Capri devraient également tirer la tendance. UNE AVENTURE La Bourse de New York a terminé en baisse mardi alors que le marché parie sur une victoire électorale républicaine considérée comme plus favorable aux intérêts des investisseurs. Le Dow Jones Industrial Average a augmenté de 1,02% à 33 160,83. Le S&P 500 a augmenté de 0,56% à 3 828,13 et le Nasdaq Composite a gagné 0,49% à 10 616,20. EN ASIE À Tokyo, le Nikkei a clôturé en baisse de 0,56% à 27 716,43 et le Topix plus large a chuté de 0,41% à 1 949,49. En Chine, le Shanghai SSE Composite a perdu 0,53% et le CSI 300 a perdu 0,93%. Les prix à la production chinois ont chuté en octobre pour la première fois depuis décembre 2020, l’indice PPI chutant de 1,3 % sur un an en raison de la faiblesse de la demande intérieure, des restrictions sanitaires et d’un secteur immobilier morose. La hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) a ralenti à 2,1 % sur un an, après une hausse de 2,8 % en septembre et un consensus de 2,4 %. LE PRIX Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est de 4,14 %, en hausse d’un peu moins de deux points de base. En Europe, le rendement des obligations allemandes à 10 ans était presque stable en début de séance à 2,26 %. CHANGEMENTS Le dollar a légèrement augmenté de 0,08 % par rapport aux autres principales devises avant les résultats complets des élections américaines et les nouvelles données sur l’inflation aux États-Unis. L’euro est en baisse de 0,05 % à 1,0067 $. PÉTROLE Les prix du pétrole évoluent dans un ordre mitigé au milieu d’une augmentation des cas de COVID-19 en Chine et d’une augmentation meilleure que prévu des stocks de brut la semaine dernière aux États-Unis. Selon des sources, citant des données de l’American Petroleum Institute, ces stocks ont augmenté d’environ 5,6 millions de barils alors que le consensus Reuters était d’environ 1,4 million. Le Brent est en baisse de 0,01 % à 95,35 $ le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est en hausse de 0,13 % à 88,79 $ le baril. (Écrit par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)