Interrogé mercredi sur France 2 sur l’existence d’une nouvelle vague épidémique en France, l’expert a répondu par l’affirmative. “La question est de savoir quelle est la force de la vague”, a-t-il déclaré. Cette nouvelle épidémie est liée à la propagation de la variante BA.5 du coronavirus SARS-CoV-2, qui est légèrement plus contagieuse mais pas plus grave que la variante Omicron dont elle est dérivée. “Il y a une épidémie de la maladie.” “Il y a plus de cas chaque jour (…) pour le moment cela ne se traduit pas de manière significative par une augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès majeurs, mais on sait qu’il y a toujours un décalage”, a déclaré le professeur Alain Fischer. Dans ce contexte, l’objectif est de protéger au maximum les personnes faibles, âgées ou immunodéprimées, par exemple celles qui sont plus susceptibles de développer une forme sévère de COVID-19 et celles qui présentent un plus grand risque d’hospitalisation ou de décès. Ces populations sont éligibles à une seconde dose de rappel du vaccin COVID-19 dès le début du printemps et celles qui ne l’ont pas encore fait doivent “prendre une dose de rappel maintenant” et faire attention aux gestes barrières (port du masque etc.), a recommandé le Pr. Alain Fisher.

Retour du masque au transport ?

Toujours dans Télématin, le professeur a été interrogé sur la question du retour de l’usage du masque aux transports. “C’est sérieusement discuté”, a-t-il dit. Et d’ajouter que cette mesure sera “certainement pour les personnes vulnérables et probablement pour l’ensemble de la population, car c’est une mesure de protection collective et en faisant le petit effort de porter le masque on contribue à la protection des personnes vulnérables”. Il s’est donc déclaré “à titre personnel” favorable au rétablissement de l’obligation d’utiliser un masque dans les transports en commun. Une option qui pourrait être mise sur la table dès aujourd’hui en Conseil des ministres.

Terrasse retardée

De son côté, l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran – désormais en charge des Relations parlementaires – s’est montré relativement calme. “Nous sommes vaccinés, nous avons une protection collective forte, nous connaissons la variante qui circule, nous connaissons les moyens de protection contre une épidémie – le masque, les gestes barrières (…) – donc je ne sais pas s’ils sont trop inquiets “, a-t-il déclaré mercredi à BFMTV, comme s’il portait encore la voix du ministère.

Explosion de cas

Selon le dernier rapport de santé publique français (SPF), qui s’est arrêté mardi, le nombre quotidien de nouvelles infections à coronavirus était de 95 217 – la plus forte augmentation en 24 heures depuis fin avril, en hausse de 45,5 % en sept jours. . À l’échelle nationale, le taux d’incidence est de 476 nouvelles infections pour 100 000 habitants par semaine (augmentation de 28,8 % en sept jours). Autre signe de la recrudescence épidémique, le taux de reproduction, appelé “R effectif” par les chercheurs, qui correspond au nombre moyen d’infections causées par une personne infectée, s’élève désormais à 1,4. (Contribution de Benoit van Overstraeten, édité par Nicolas Delame)