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Un élève infecté par la COVID-19 peut désormais continuer à fréquenter l’école même s’il a le nez qui coule, la toux ou un mal de gorge. Cependant, il doit porter le masque pendant 10 jours, tout comme les autres membres de sa famille.
Afin de réduire les risques de transmission, tous les élèves de son groupe pourraient également porter le masque durant cette période, comme c’est actuellement le cas dans au moins une école au Québec.
Il ne serait pas surprenant que d’autres écoles décident de faire de même, dit-on à la Fédération québécoise des établissements d’enseignement.
« C’est assurément une bonne idée », déclare Alain Lamarre, immunologiste à l’INRS.
Ce dernier ne croit toutefois pas qu’il serait «réaliste» pour Québec d’imposer à l’ensemble du réseau scolaire l’utilisation de masques pour un groupe d’élèves lorsqu’il y a un cas en classe. “Je ne pense pas que ça passerait à la population”, lâche-t-il.
Ce sont surtout les plus jeunes enfants, d’âge préscolaire, qui sont les plus touchés par les virus respiratoires en ce moment, souligne M. Lamarre.
Lorsqu’un élève positif au COVID-19 est en classe, le port du masque pourrait être particulièrement indiqué pour les camarades de classe qui ont un petit frère ou une petite sœur à la maison, souligne-t-il. Les parents peuvent toujours demander à leur enfant de le porter en classe, même s’il n’est plus obligatoire, rappelle-t-elle.
De son côté, Maximilien Debia, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, ne s’étonne pas que certaines écoles prennent les devants, « peut-être en réponse à certaines questions ou craintes des membres du personnel », ce qui est « absolument justifié”, selon lui.
“Nous savons que le masque est une bonne idée, il fonctionne pour couper la transmission”, a rappelé M. Debia.
La mesure est d’autant plus opportune dans le contexte où l’amélioration de la ventilation dans la salle de classe reposera encore cet hiver sur l’ouverture des fenêtres, en fonction des niveaux de C02 observés dans la salle de classe.
Pourtant, des “stratégies complémentaires”, comme l’installation de purificateurs d’air, auraient pu permettre de réduire encore les risques de transmission du virus, pointe cet expert de la qualité de l’air.
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