• A lire aussi : “Je n’ai jamais fait ça” : LeBel dément les allégations de sexe • À lire aussi : Accusé d’agression sexuelle, Harold LeBel témoignera à son procès • Lisez aussi : Poursuite pour agression sexuelle : Harold Lebel a déclaré au plaignant qu’il n’avait « aucun souvenir » à cause de l’alcool Le procureur Jérôme Simard a de nouveau grillé l’ancien député lundi matin pour des détails sur cette soirée de l’automne 2017, alors qu’il aurait agressé sexuellement un ami qui était de passage à Rimouski pour le travail et dormait chez lui. À plusieurs reprises, Harold LeBel a rappelé que la version remise aux policiers lors de son arrestation en décembre 2020 et celle de son témoignage ont pu différer en raison du stress de l’interrogatoire et du temps qu’il a mis depuis à se remettre, de l’ordre dans ses pensées. « Depuis ce matin [celui de l’interrogatoire], j’ai revu et revu et revu le film. Je peux vous dire que je ne suis pas allé dans la chambre, mais dans la cuisine », a répondu l’accusé au procureur qui lui a demandé de décrire la séquence des événements lorsque la victime a été enfermée dans la salle de bain. Piège Il en va de même pour la décision longtemps controversée de s’allonger à côté de la victime présumée plutôt que de dormir dans son lit, ou de demander au plaignant d’accompagner la troisième personne présente pour libérer un lit. « Vous avez dit à la police que vous avez été pris au piège par inadvertance. Qu’est-ce que vous entendez par là?’ demanda Me Simard. “J’étais pris au piège de la situation. J’ai deux lits. Il y a une fille dans un lit et une fille dans l’autre. J’étais comme pris au piège. J’aurais dû en réveiller une et lui dire de rejoindre l’autre. Je n’avais jamais prévu tout cela », a déclaré M. LeBel. Il a été révélé que lors de son interrogatoire par la police, le politicien s’est agité lorsqu’il s’est rendu compte que son arrestation avait déjà été rendue publique. Elle a ensuite dit à la police que rien de tout cela ne serait arrivé si elle n’avait pas couché avec la plaignante. « Ayayaye, tabarnak. Si j’avais couché avec [la 3e personne] Je n’aurais pas ce problème », a rapporté Me Jérôme Simard en lisant les notes d’interrogatoire. “Tout s’effondrait devant moi, je le voyais bien”, a répondu le prévenu. Intensité du contre-interrogatoire Plus tôt, suggérant au jury un souvenir sélectif de l’accusé, Me Simard a ensuite évoqué l’attentat du Métropolis de 2012, où Harold LeBel était présent. Lui faisant dire qu’il se souvenait bien des détails de l’événement tragique, il est ensuite rapidement revenu sur les événements dont l’ancien député est accusé, une manière qui a provoqué la colère de l’avocat de la défense. “L’accusé [dans l’affaire du Metropolis] a été reconnu coupable de meurtre. M, LeBel fait partie des personnes qui étaient devant le fusil et s’en souvient. Alors nous l’accuserons et demain nous le plaiderons [dans le dossier d’agression sexuelle] sa mémoire n’est pas complète. […] a protesté Maxim Roy, qui est intervenu à plusieurs reprises lors du contre-interrogatoire de son collègue. “Vous devez poser des questions complètes et honnêtes”, a-t-il insisté, visiblement tendu. Le verdict la semaine prochaine Les preuves étant désormais complètes pour l’accusation et la défense, les avocats présenteront leurs arguments au jury mercredi dans la journée. Le juge Serge Francoeur doit ensuite rencontrer les avocats pour préparer ses dernières instructions, qui doivent ensuite être remises aux 14 jurés lundi prochain. Le jury sera alors tenu de rendre un verdict indiquant si Harold LeBel est coupable ou non de l’accusation d’agression sexuelle portée contre lui.