Posté hier à 20h42.

Le syndicat dit s’être plaint à la Commission des normes, de l’égalité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) d’une situation dangereuse lors d’une opération de sauvetage près du pont Mercier, sur les eaux du Saint-Laurent. Saint-Laurent. Après avoir recherché une éventuelle victime ayant sauté du haut d’un pont lors de cet événement dans la nuit du 24 au 25 octobre, un équipage de quatre hommes s’est ensuite retrouvé dans une zone inconnue, non navigable et non balisée. le public, précise le communiqué du syndicat, publié vendredi. Le Syndicat des pompiers de Montréal soutient que la situation aurait pu se terminer de manière désastreuse, “dans des circonstances étrangement similaires à celles qui ont tragiquement coûté la vie au pompier Pierre Lacroix l’an dernier et blessé trois membres de l’équipage”. Désapprouvant les pratiques de formation, le syndicat se plaint à la CNESST de l’absence de personnes dûment qualifiées pour encadrer le personnel affecté à l’élaboration et à la prestation de la formation, ainsi qu’à la gestion de l’ensemble de la « banquise ». Il met également en évidence l’absence d’un plan de formation précis et le non-respect des normes de la NFPA (National Fire Protection Association) et de la Loi sur la santé et la sécurité au travail. Le vice-président de l’association, Richard Lafortune, précise dans le communiqué que l’Association se plaint également de l’absence de procédures de remise en service des navires après entreposage, en matière d’entretien et de réparation. La seule solution est une suspension complète et totale du service de sauvetage aquatique jusqu’à ce que la formation, l’équipement, le nombre d’intervenants et de bateaux et la capacité du service à gérer et à intervenir dans de telles missions soient suffisants pour éviter à nouveau la perte de sauveteurs. Richard Lafortune, vice-président du Syndicat des pompiers de Montréal Le pompier Pierre Lacroix est décédé le 17 octobre 2021 lors d’un sauvetage aquatique près des rapides de Lachine à Montréal. Avec trois de ses collègues, il était venu en aide à deux bateliers en danger. Le bateau-pompe a chaviré et M. Lacroix s’est coincé sous le bateau et s’est noyé. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Le pompier Pierre Lacroix est décédé lors d’une opération de sauvetage en mer le 17 octobre 2021. Le bateau-pompe n’aurait jamais dû se rendre aussi loin dans le secteur des rapides de Lachine en raison des “limites” du bateau, concluait la CNESST au début du mois dernier dans son rapport, qui soulignait également une formation inadéquate. La CNESST a précisé qu’elle maintient une interdiction de toute navigation, peu importe l’embarcation utilisée par les pompiers, dans la zone mineure des rapides de Lachin, suite au drame. L’organisation avait également signifié une déclaration d’outrage à la ville de Montréal pour mise en danger de la sécurité des travailleurs. Une enquête publique du coroner Géhane Kamel sur le décès de M. Lacroix doit débuter le 21 novembre.