Avec 11,2 millions de votes favorables, il devance de près de 700 000 voix l’homme d’affaires (10,5 millions), qualifié de surprise au premier tour le 29 mai, qui avait battu le candidat de droite, qui jusqu’ici avait toujours présidé. . le pays. Aujourd’hui est un jour de fête pour le peuple. Célébrons la première victoire populaire, a célébré sur Twitter le sénateur de 62 ans, ancien rebelle et ancien maire de Bogota. Que tant de souffrances soient guéries de la joie qui inonde aujourd’hui le cœur du pays. Cette victoire pour Dieu et pour son peuple et son histoire. Aujourd’hui est le jour des rues et des places, dit-il encore. Nous sommes attachés à un vrai changement, un vrai changement, a assuré le nouveau président. Le changement consiste à laisser derrière soi la haine et le sectarisme. Le changement signifie l’accueil de l’espoir, la possibilité d’un avenir meilleur dans tous les coins du territoire […] Le gouvernement de l’espoir est arrivé, a-t-il poursuivi. Le gouvernement qui entrera en fonction le 7 août sera celui de la vie, de la paix, de la justice sociale et de la justice environnementale, a déclaré le prochain président colombien, ainsi que sa famille, ses proches et la candidate France Brands. Le président colombien nouvellement élu, Gustavo Petro, prononce un discours aux côtés de sa vice-présidente, Francia Marquez, à Bogota le soir de leur victoire électorale. Photo : afp via getty images / JUAN BARRETO La majorité des citoyens ont choisi l’autre candidat. […] “J’accepte le résultat tel qu’il est”, a déclaré M. Hernandez dans une courte diffusion en direct sur Facebook depuis son domicile. Je souhaite au Dr Gustavo Petros de savoir diriger le pays et d’être fidèle à sa parole contre la corruption. Un grand merci à tous les Colombiens qui ont accepté ma proposition, même si nous avons perdu, a-t-il conclu, le visage abattu. “J’ai appelé Gustavo Petro pour le féliciter d’avoir été élu président du peuple colombien”, a également annoncé sur Twitter le président conservateur sortant Ivan Duque. Nous avons convenu de nous rencontrer dans les prochains jours pour entamer une transition douce, institutionnelle et transparente, a ajouté M. Duque, qui n’a pas pu le supporter à nouveau.
Premier vice-président d’ascendance africaine
Avec la victoire de M. Petros, une Afro-descendante devient pour la première fois vice-présidente du pays : la charismatique Francia Marquez, 40 ans, humble villageoise devenue militante écologiste et qui a joué un rôle clé dans la campagne en tant que vice-présidente du candidat. . Nous avons franchi une étape importante. Nous avons un gouvernement du peuple, un gouvernement de gens qui marchent, un gouvernement de ceux qui ne sont rien. […] Ensemble, nous réconcilierons cette nation, dans la joie et la paix, a-t-elle commencé, déclarant fièrement : Je suis le premier vice-président d’ascendance africaine de Colombie. L’annonce de ces résultats a provoqué la joie dans le grand amphithéâtre du centre de Bogota, où l’équipe de campagne de M. Petros a organisé, avec musique et divertissement, sa soirée électorale. On va enfin changer, s’est félicité Lusimar Asprilla, 25 ans. C’est quelque chose que tout le pays attendait. C’est le changement auquel tout le peuple colombien aspire depuis plus de cent ans », a déclaré Edgar Sarmiento, un retraité de 72 ans. Le candidat Gustavo Petro est donné favori dans les sondages. Photo: AP / Fernando Vergara Cette élection présidentielle a insufflé aux Colombiens une profonde soif de changement et propulse les élites conservatrices et libérales au pouvoir depuis deux siècles dans la quatrième économie d’Amérique latine. Les deux qualifiés au premier tour étaient sortis vainqueurs avec un discours dérangeant et remplacé, M. Petros (40%) portait un discours progressiste et social, pour la vie et contre la pauvreté, tandis que M. Hernandez (28%) promettait de mettre un fin à la corruption, maladie endémique du pays. La querelle a été particulièrement acharnée entre les deux hommes, avec une campagne faite d’accusations en tout genre, de désinformation et autres coups bas. Les derniers sondages, publiés il y a une semaine, donnaient aux deux hommes un quasi-égalité, alors que la droite traditionnelle, en désarroi, appelait aussitôt à voter en faveur du magnat de l’immobilier. Comme au premier tour, aucun incident majeur n’a ébranlé ce second tour, surveillé par une équipe d’observateurs et des missions internationales.
société divisée
L’Union européenne (UE), qui y était en mission, a félicité M. Petro par la voix de son haut représentant pour les affaires étrangères, Josep Borrell, pour son élection à la présidence de la Colombie. L’affaire d’un résultat très serré a suscité l’inquiétude ces derniers jours, alors que le camp Petro avait émis des doutes sur la fiabilité du processus électoral et notamment du logiciel de comptage. Ces élections se sont déroulées dans un contexte de crise profonde dans le pays, après la pandémie, une grave récession, la sévère répression des manifestations anti-gouvernementales et la recrudescence de la violence des groupes armés dans les campagnes. Dans un pays divisé, qui est sorti encore plus polarisé de cette élection présidentielle, tous les analystes insistent sur l’énorme tâche qui attend le nouveau président pour reconstruire une société divisée.