L’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et l’ancien PDG d’Orange Stéphane Richard ont été nommés au Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), selon un décret paru mardi 15 novembre au Journal officiel, qui ouvre la voie à l’élection d’un président. attendu depuis des mois. Ils ont été nommés par arrêté du ministère de la Transition écologique au collège des personnalités qualifiées du conseil de surveillance des ports, au même titre que Laurence Borie Bancel, qui dirige la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Les deux hommes ont été choisis “en raison de leur compétence”, lit-on au Journal officiel. Le 4 février, l’homme d’affaires marseillais Xavier Giocanti avait déjà été nommé par le gouvernement. Depuis décembre 2020 et le décès de Jean-Marc Forneri, la présidence du GPMM est assurée par Elisabeth Ayrault, prédécesseur de Laurence Borie Bancel au CNR, mais elle a fait savoir que l’intervalle avait duré trop longtemps et que cette situation a causé un malaise aux élus locaux, à commencer par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (ex-Les Républicains).

“Favoritisme” et “parachute”

L’élection du nouveau président du port devrait avoir lieu lors du prochain conseil de surveillance, prévu le 25 novembre. Depuis fin septembre, la CGT s’inquiète d’une éventuelle nomination de Christophe Castaner, ancien chef des députés La République en marche (LRM), à la tête du GPMM, y voyant du “favoritisme” et un “parachute”, après son échec cuisant aux élections législatives. Pour le syndicat majoritaire du port, “les activités portuaires ont besoin de facteurs économiques centrés sur la réalité, qui contribuent au développement économique du territoire, qui s’inscrivent dans la durée, avec un objectif industriel et social”. Lire aussi : L’article destiné à nos abonnés Emmanuel Macron assure le “renouvellement” de ses followers
Après les turbulences dues au Covid-19, l’activité passagers a connu une reprise significative depuis le début de l’année dans le port de Marseille Foz, malgré la mobilisation croissante contre l’industrie polluante des croisières, notamment suite à un appel du maire de Marseille, Benoît Payan (association de gauche, Marseille Printemps). Le reste des activités du port est soumis aux turbulences et incertitudes économiques actuelles, avec un trafic cargo soutenu par la consommation post-Covid au premier semestre 2022, mais des résultats très mitigés dans le secteur de l’énergie. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Des députés de la majorité désemparés et à la recherche de nouveaux dirigeants
Le monde avec l’AFP