Il a ajouté : « Le présidentialisme est presque pulvérisé à travers ces élections (…) l’Assemblée nationale est à l’image, sans aucun doute, de la complexité du pays (…) pour la première fois dans l’histoire politique sous la V République, le président [tout juste réélu] est minoritaire à l’Assemblée nationale. Il a estimé que le revers de nombreuses personnalités qui « symbolisent les années Macron » (la ministre Amélie de Montchalin, le chef de file des députés La République en marche Christophe Castaner, etc.) était le signe d’un tournant politique. « [Concernant] le score du Rassemblement National [RN]”il y a un responsable ou un responsable : c’est le groupe qui mène la longévité”, a aussi évalué le député “révolutionnaire”. Le score historique enregistré par le RN amène ainsi 89 députés à l’Assemblée nationale, un record de 36 élus en 1986 grâce à la représentation proportionnelle. Il a dénoncé la “diabolisation” de Noupes par le camp présidentiel, qui, selon lui, a eu pour effet de renvoyer “ceux qui ont des valeurs humanistes” vers l’extrême droite. “Nous sommes la première force de l’opposition”, ont également affirmé les élus des Noupes. Niant les divisions qui pourraient menacer l’existence de cette coalition de gauche dans les semaines à venir, qui sera mise à l’épreuve dans ses divergences avec l’opposition, il a annoncé que le Nupes travaillera dès aujourd’hui sur “un intergroupe cohérent pour empêcher la très droit d’entrer dans les interstices de ce que nous pourrions faire si nous étions divisés et que la longévité en profite”. “J’appelle chaque force politique à conserver son autonomie mais à avoir un groupe intergroupe cohérent pour être la première force d’opposition”, a-t-il déclaré. Plus tôt, en réponse aux critiques de Fabien Roussel ou encore de l’écologiste David Cormand pour l’échec des Nupes à scanner le RN à la majorité, Corbière avait déclaré : “Je ne comprends pas. [leur] l’avantage de se marginaliser par rapport à ce qui a été fait. Lorsque nous nous marginalisons, nous sommes marginalisés. Ce que je vois, c’est que nous avons 90 députés supplémentaires que nous avons gagnés grâce à une stratégie [d’union] que nous avons mis en place. Il a ajouté : “Moi, les apprentis, si on les avait écoutés, c’était zéro. (…) J’ai passé ma nuit avec des communistes, ce qu’il dit n’est pas coordonné avec les communistes. C’est du « russellisme », ce n’est pas du communisme. » Quant à la présidence du groupe La France insoumise, qui comptera désormais 75 membres, contre 17 lors de la dernière législature, elle a toujours demandé à être une femme aux commandes – Mathilde Panot assure actuellement la présidence.