• A lire aussi : Quand Joe Biden confond Cambodge et Colombie • Lisez aussi : Attaque au Capitole : l’action en justice de Trump pour bloquer l’assignation à comparaître La victoire annoncée vendredi du démocrate sortant Mark Kelly en Arizona signifie que le Sénat est actuellement à égalité 49-49, avec deux sièges encore à gagner, au Nevada et en Géorgie, quatre jours après les élections américaines de mi-mandat. Les démocrates n’ont qu’à gagner pour conserver le contrôle de la chambre haute, puisqu’ils pourront utiliser le vote du vice-président Kamala Harris pour départager les égalités, comme le prévoit la Constitution. Dans son discours de victoire, l’astronaute Mark Kelly a appelé samedi son adversaire à tourner la page. “Nous avons vu ce qui se passe lorsque les dirigeants refusent d’accepter la vérité et se concentrent sur les théories du complot du passé au lieu de résoudre les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui”, a-t-il ajouté. Son adversaire Blake Masters, qui avait reçu un soutien appuyé de Donald Trump, n’a toujours pas concédé sa défaite. Piqué au vif par ce revers en Arizona, qui s’ajoute à d’autres ratés de sa volaille, l’ancien président a une nouvelle fois crié à la “fraude électorale”, refusant de concéder le verdict de l’élection, comme il le fait depuis sa défaite à la présidentielle de 2020. “Désappointé” À la Chambre des représentants, les républicains semblaient sur le point de regagner la majorité des sièges, ce qui compliquera le maintien du mandat du président Joe Biden. Mais leur victoire apparaît bien plus ténue qu’on ne l’avait annoncé. NBC News prévoyait une faible majorité de cinq sièges pour les républicains samedi matin avec 220 élus contre 215 pour les démocrates. Près de 20 sondages sont encore indécis, cependant, principalement en Californie. Soutenus par une inflation élevée, les républicains ont longtemps cru qu’ils avaient la possibilité de reprendre les deux chambres lors de cette élection traditionnellement difficile pour le parti au pouvoir. Leurs résultats décevants sèment l’émoi chez leurs élus au Congrès, laissant présager un possible règlement de comptes. Dans une lettre divulguée par Politico, plusieurs sénateurs favorables à Trump demandent que le vote sur leur chef du Sénat, prévu pour la semaine prochaine, soit reporté, semblant défier le sénateur Mitch McConnell, qui cherche à être réélu. “Nous sommes tous déçus qu’une ‘vague rouge’ [la couleur de leur parti, NDLR] cela n’a pas eu lieu, et il y a plusieurs raisons à cela”, écrivent-ils, voulant ouvrir une discussion à ce sujet. “Ron-la-Morale” L’élection présidentielle de 2024 est déjà dans toutes les têtes, avec la perspective de voir l’ancien président Donald Trump annoncer sa candidature en seulement trois jours depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. « Le président Trump annoncera mardi qu’il est candidat à la présidence. Et ça va être une annonce très professionnelle, très soignée”, a confirmé vendredi son conseiller Jason Miller, levant tout suspense. La candidature de Donald Trump sera sa troisième à la Maison Blanche. Même si son influence au sein du Parti républicain reste incontestée, il est apparu affaibli par les élections de mi-mandat et semble vouloir agir rapidement pour couper l’herbe sous le pied de ses adversaires. Parmi eux le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, triomphalement réélu et nouvelle star de la droite dure. Son succès n’a pas échappé au milliardaire, qui a enchaîné cette semaine coups de bâton et moqueries contre ce qu’il a surnommé “Ron-la-Morale”. Et, coïncidence calendaire ou non, mardi sera également le jour de la sortie des mémoires d’un autre rival potentiel de Donald Trump, son ancien vice-président, Mike Pence. L’élection de 2024 pourrait être une nouvelle version de 2020 : son adversaire de l’époque, l’actuel président démocrate Joe Biden, a confirmé cette semaine son “intention” de briguer un second mandat. Mais il s’est assuré de reporter toute décision finale à l’année prochaine.