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Surtout, l’inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, chute brutalement : sur un an, elle est de 6,3 %, et entre septembre et octobre, les prix n’ont augmenté que de 0,3 point, soit la moitié d’août et septembre. Selon Jason Furman, économiste à Harvard, c’est ce dernier chiffre qui est significatif – une augmentation de 3,6 % d’une année sur l’autre. Mieux, l’indice qui exclut également les véhicules d’occasion et les maisons a chuté selon son estimation à 1,8 %. Les véhicules sont très volatils, tandis que le déclin des logements est très lent, seule une petite fraction des baux étant renouvelée chaque mois. Ce chiffre montre que l’inflation, qui avait imprégné tous les pans de l’économie, est en train de diminuer. Du coup, M. Furman, qui était parmi les rares à prédire, études à l’appui, que la hausse n’était pas terminée fin août, s’enthousiasme. “Encore un mois ou deux comme ça et nous pourrons nous détendre un peu”, a-t-il tweeté. Les marchés, eux, ne s’attendaient pas à casser le champagne. Ils s’attendent maintenant à ce que la Fed, la Réserve fédérale, qui a relevé ses taux directeurs de zéro en mars à plus de 3,75 % lors de sa dernière réunion en octobre, ralentisse le rythme et n’augmente que le coût de l’argent. de 0,5 point lors de sa réunion de décembre. En conséquence, Wall Street a connu sa meilleure séance depuis avril 2020. Jeudi, le S&P 500, qui représente les grandes entreprises, a grimpé de 5,54 %, tandis que le Nasdaq, riche en technologies, a bondi de 7,35 %. La technologie est particulièrement sensible à la politique monétaire car ses entreprises ne font pas toujours de bénéfices. Ils sont donc les premiers touchés par le ralentissement et la hausse des coûts financiers provoqués par la hausse des taux d’intérêt. Depuis le début de l’année, ces deux indices ont baissé de 29% et 17%. A lire aussi : Article destiné à nos abonnés Aux Etats-Unis, la crainte d’un krach économique majeur
Les marchés obligataires étaient également en fête : le rendement des obligations d’État, qui était à 4,10 %, a fortement chuté après la publication de l’indice à 3,82 %. Logiquement, le dollar a baissé, l’euro a bondi de 0,99 à 1,01 dollar. L’état d’esprit contrastait avec la conférence de presse de Jerome Powell, qui avait anéanti les espoirs d’assouplissement de la politique monétaire début novembre. Il avait même souligné que le niveau final des taux d’intérêt nécessaire pour ramener la hausse des prix à 2 % avait été relevé. Mais avec cet indice des prix, pour la première fois, les Etats-Unis ont un signe tangible que le pire est probablement derrière eux. Il vous reste 41,92% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.