Après la fermeture au public de la volière puis de l’ensemble de la réserve africaine de Sigean le week-end dernier, la découverte de la carcasse d’un pélican et la confirmation d’un cas de “grippe aviaire hautement pathogène” ont conduit à la “mise en place d’une zone réglementée”, a annoncé ce jeudi 10 novembre, le comté d’Ont. Les mesures prises ce week-end au niveau de la Réserve africaine, “alors que ce cas n’était que suspect”, visaient à maîtriser le risque au niveau du zoo, dont la fermeture est prévue d’ici le 27 novembre. Un coup dur pour la fréquentation et les recettes d’un site internet pour lequel “les agences de l’Etat travaillent à l’élaboration d’un protocole qui, en fonction de l’évolution de la situation, nous permettra de réaccueillir les visiteurs sur place dans les plus brefs délais”.
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Toujours est-il qu’après la confirmation officielle du cas, avec une enquête épidémiologique “montrant une possible contamination de l’oiseau mort par la faune sauvage”, l’arrêté signé le 9 novembre par le préfet Thierry Bonnier instaure donc une zone de contrôle temporaire (ZCT). 20 km autour du lieu, dont 45 communes de l’Aude
et 4 du P.-O.. Arrêté réglementaire alors que le Ministère de l’Agriculture vient de relever, à l’échelle nationale, le niveau d’épizootie de “modéré” à “élevé”, les mesures de prévention étant notées dans les élevages. A l’échelle de l’Aude, la ZCT valable au moins 21 jours impose des mesures “destinées à prévenir la propagation de cette maladie chez les oiseaux élevés à des fins commerciales ou non commerciales”.
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Première des dispositions, le recensement des propriétaires d’oiseaux, qu’ils soient des particuliers, implique une déclaration obligatoire en mairie ou dans une zone spéciale du ministère de l’agriculture, ou des professionnels. Deux catégories concernent également « la mise à l’abri de tous les oiseaux, dans des bâtiments fermés ou sous filets », en évitant tout contact entre les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques. Si la ZCT suppose, pour la chasse, des restrictions « notamment pour le transport et le lâcher de gibier à plumes » ainsi que pour « l’appâtage » des gibiers d’eau, les mesures de contrôle sont aussi du côté des exploitations : la sortie des oiseaux est autorisée uniquement sous réserve de tests favorables 48 heures à l’avance, tandis que des tests hebdomadaires pour les oiseaux trouvés morts sont obligatoires dans les élevages de plus de 250 oiseaux aquatiques.
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Entre surveillance et confinement, ce que définit la préfecture, “détecter au plus tôt le passage du virus des volailles sauvages aux élevages d’oiseaux domestiques”, rappelant que toute découverte d’une carcasse d’oiseau sauvage (dont l’origine de la mortalité est inconnue) la doit être signalé auprès de l’Office français de la biodiversité (04 68 24 60 49) ou de la Fédération préfectorale des chasseurs (04 68 78 54 34).
A Sigean, cet éleveur a choisi de “rattraper son retard” et de “faire demi-tour” Damien Jalabert, installé depuis deux ans à la tête de la Ferme Avicole de Sigean, est directement intéressé par la mise en place de la zone de contrôle temporaire (ZCT). Un sentiment de déjà-vu et l’histoire qui se répète : mi-décembre 2021, la découverte de carcasses de pélicans dans le Sanctuaire Africain avait déjà conduit au ZCT. Déjà touché trois semaines plus tôt par les inondations et la perte de 200 chapons, 150 poussins et 200 poulets de six semaines, l’éleveur “a dû annuler 300 chapons et 300 canards le 18 décembre après qu’il m’ait été interdit de sortir des animaux à l’abattoir , sauf dérogation qu’il m’a été impossible d’obtenir dans les délais requis. A 50 € par tête, une lourde perte. Et il n’y a eu aucune compensation depuis lors, se souvient l’éleveur, “je n’ai eu aucun cas. Cela ne m’a jamais affecté.” Cette année, Damien Jalabert a choisi de “prendre de l’avance pour ne pas subir le même choc et tourner le dos”. Le 30 octobre, l’agriculteur avait déjà terminé l’abattage des pintades et des poulets. Il ne reste donc plus que des poules, avec des œufs qu’il peut emporter sans aucune restriction dans sa ferme. Il reste un déficit évident par rapport aux ventes de chapons ou autres canards. Mais pour Damien Jalabert, les principes qu’il apporte à son exploitation priment : “Je suis convaincu que je leur fais plus de mal que de bien si je les enferme. J’essaie de faire quelque chose de cohérent, en bio. Ma ferme est finie”. pour que la volaille soit à l’extérieur. Sinon on est trop respectueux des animaux.” Une volonté qui apparaît, tout en examinant d’un œil critique les conséquences des restrictions imposées aux éleveurs : “Je suis un bon élève et je manque de moyens financiers pour cet hiver . C’est très bien d’imposer des précautions, mais ces mesures sont-elles applicables à tous au niveau européen, comme en Pologne ? Et pour tenir une promesse : “T’inquiète, le foie gras, il y en aura sur les tables cet hiver. Mais d’où vient-il et à quel prix ?”Albas, Armissan, Bages, Bizanet, Boutenac, Canet, Cascastel -des-Corbières , Caves, Coustouge, Cruscades, Durban-Corbières, Embres-et-Castelmaure, Fabrezan, Ferrals-les-Corbières, Feuilla, Fitou-couse, Fionisst des-Corbières, Gruissan, Jonquières, La Palme, Leucate, Luc -sur-Orbieu , Marcorignan, Montredon-des-Corbières, Montseret, Moussan, Narbonne, Névian, Port-la-Nouvelle, Ornaisons, Peyriac-de-Mer, Portel-des-Corbières, Raissac-d’Aude, Roquefort-des -Corbières, St-André-de-Roquelongue, St-Jean-de-Barrou, St-Laurent-de-la-Cabrerisse, Sigean, Thézan, Treilles, Villedaigne, Villeneuve-les-Corbières, Villesèque-des-Corbières et Vinassan .