Dans la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (Nupes), il y a les optimistes, ceux qui vantent le “regroupement” d’une famille nombreuse. Des critiques, comme le secrétaire général du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, qui a lancé une alliance dimanche soir 19 juin, ne parlant que d’une partie de la France. Des réalistes aussi qui voient approcher les premiers tests de sa robustesse. Vous n’aurez pas à attendre longtemps. Dans leur pacte fondateur, les Nupes, qui comptent 142 sièges, s’étaient chacun vu promettre un groupe parlementaire, coordonné en un groupe interpartis. Une base de discussion qui avait rendu possible cette approche entre les forces de gauche. Mais dès lundi matin 20 juin, les nouveaux députés, “révolutionnaires” notamment, insistent pour être comptés comme “le premier groupe d’opposition”, devant la Coalition nationale (SN). Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés La Nupes et RN, deux fronts complètement opposés face à Macron
Groupe ou intergroupe, à l’Assemblée nationale, ce n’est pas la même chose. Selon la réglementation, les différents pouvoirs sont répartis selon le nombre du premier et non du second. Alors, au sein des Nupes, la question commence à se poser. Du bout des lèvres, d’abord. “Pour l’instant, nous partions essentiellement d’un intergroupe, chacune des composantes ayant sa propre équipe. “On se reverra avec les associés des Nupes, et on s’y engage probablement”, a déclaré lundi matin à RTL Mathilde Panot, en passe de devenir présidente du groupe La France insoumise (LFI). à l’Assemblée. Groupe ou intergroupe, il y a désormais l’ombre d’un doute.

“Quatre équipes seront plus fortes qu’une”

Juste avant 15 heures, Jean-Luc Mélenchon quitte le siège de LFI. Devant les caméras qui l’attendent, il lance une bombe. Ou plutôt une “proposition”. “Les Nupes devraient former un groupe unique au Parlement”, a-t-il déclaré. “Je ne propose pas la fusion”, a-t-il déclaré, évoquant l’idée que chacun est titulaire d’une “délégation”, comme au Parlement européen. “Tout le monde peut retourner à l’école, mais le signal qui sera envoyé au pays est un blocage”, dit-il. Hier soir, j’avais l’impression que c’était l’état d’esprit notamment de Julien Bayou et Olivier Faure. » Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés La Nupes et RN, deux fronts complètement opposés face à Macron
Le barrage est immédiat. Un à un les états-majors socialiste, écologiste et communiste disent « non ». “La gauche est plurielle, elle est représentée avec sa diversité à l’Assemblée nationale. C’est une force au service des Français. “Vouloir supprimer cette mixité, c’est mal, et je m’y oppose”, a écrit la première sur Twitter, la socialiste Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste sous la précédente législature. Le porte-parole du PS, Pierre Jouvet, a ajouté : “Il y aura un groupe socialiste”. Il ne vous reste plus qu’à lire 59,18% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.