NurPhoto via Getty Images
La ministre française de l’Economie et des Finances Agnès Pannier-Runacher (C, épingle bleue) ouvre et visite l’exposition Made In France, une exposition du savoir-faire français à la Porte de Versailles à Paris le 8 novembre 2019 (Photo de Michel Stoupak/NurPhoto via Getty Images)
POLITIQUE – Dommage pour le ministre transitoire de l’Energie. L’Autorité suprême pour la transparence de la vie publique a souligné mardi 15 novembre qu’Agnès Pannier-Runacher ne s’était pas trompée sur les comptes de ses enfants. “Le Collège de la Haute Autorité constate l’absence de manquement par Mme Pannier-Runacher à ses obligations de signalement”, peut-on lire dans un communiqué de la HATVP.
Il estime aussi que l’arrêté publié quelques heures plus tôt, qui retire la ministre des dossiers liés à l’entreprise Perenco (où travaillait son père) “contribue à prévenir le risque de conflit d’intérêts”.
L’affaire a éclaté il y a une semaine après les révélations de Disclose. Des médias d’investigation ont révélé que les enfants du ministre possédaient des actions dans une société dont les fonds étaient en partie installés dans des paradis fiscaux. Élément qui ne figurait pas dans sa déclaration d’intérêts. Disclose a révélé en détail que le père du ministre (Jean-Michel Runacher) un cadre du géant pétrolier Perenco avait créé en 2016 une société civile (Arjunem) à laquelle ses quatre petits-enfants étaient liés. Une société financée par des fonds spéculatifs basés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey, dans laquelle Perenco détenait également des investissements.
Le 8 novembre, la HATVP recommence une série de vérifications.
Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
Ces révélations ont contraint Agnès Pannier-Runacher à s’expliquer à l’Assemblée nationale, alors que plusieurs députés de l’opposition réclamaient sa démission. Dénonçant “des allégations mensongères et calomnieuses”, il a assuré que le sujet n’avait “rien à voir avec (ses) fonctions de ministre”. Mais, bien que son entourage ait affirmé à plusieurs reprises que la ministre n’avait aucun contact avec la société Perenco, l’exécutif a jugé utile de clarifier la situation.
C’est l’objet d’un décret publié ce mardi au Journal officiel. Il précise que le Premier ministre est celui qui récupère les imputations liées aux actes ministériels concernant ce géant pétrolier.
voir aussi sur Le HuffPost :
Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.