Guillaume MARION, Media365 : publié le dimanche 19 juin 2022 à 10h35
En tête samedi du 400 m quatre nages aux Championnats du monde 2022 à Budapest, Léon Marchand (20 ans) est encore inconnu du grand public. Retour aux origines du grand espoir français. Avec Léon Marchand, la natation française a sans doute retrouvé un visage deux ans après les JO de 2024 à Paris. Samedi, à tout juste 20 ans, le toulousain a vraiment frappé un très grand coup en décrochant l’or du 400 mètres quatre nages aux Championnats du monde 2022 à Budapest. Mieux encore, avec un chrono de 4’04”28 en finale, il était aussi proche que n’importe qui d’autre de l’actuel record du monde de distance détenu par Michael Phelps en 4’03”84, réalisé lors des Jeux. . à Pékin en 2008. Presqu’à l’évidence, le Tricolore marche dans les pas de la légende américaine de la natation, qui a été entraînée pendant dix mois par Bob Bowman… l’ancien mentor de celui qui a remporté 23 titres olympiques. Car, après plusieurs années sous la houlette de Nicolas Castel, Marchand a franchi le pas en septembre dernier, en entrant à l’Université des États-Unis, dans l’État de l’Arizona, peu après avoir terminé 6e de la finale du 400 m quatre nages des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. .
Léon dans la ligne des Marchands
Un changement de cadre lui a évidemment été plus bénéfique puisqu’il est devenu le 8e Français à remporter un titre mondial individuel en natation. Samedi, dans le bassin de la Duna Arena, le jeune homme a pu compter sur le plein soutien de certains de ses proches présents pour l’occasion. Il faut dire que Toulouse est issu d’une famille de nageurs olympiques. Parmi le père de Xavier Marchand, médaillé à trois reprises au cours de sa carrière sur 200 m quatre nages (dont l’argent aux Championnats du monde de 1998 à Perth), et sa mère Céline Bonnet, qui a participé à la finale B à Barcelone en 1992 à A tout juste 16 ans, ou encore l’oncle de Christophe Marchand, deux fois médaillé d’or sur 400 m nage libre aux Jeux méditerranéens (à Athènes en 1991 et à Agde en 1993), l’enfant a de quoi se raccrocher. Jeune, encore insouciant, il réalise un premier grand plongeon à Budapest, qui récompense son travail quotidien. Bien entouré, notamment par un coach spirituel, le grand espoir de la natation française entend désormais briller dans deux ans lors de “ses” Jeux à Paris. D’ici là, il espère battre le record du monde de Phelps, dont il a frôlé le 400 m quatre nages. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.