Si les événements reprochés à Mike Olivier datent d’une période allant de 2011 à 2015, les effets sur ses victimes se font encore sentir aujourd’hui. L’homme de 30 ans a pris le dessus sur les deux jeunes femmes à tel point qu’elles ont présenté “leur démission, par exemple, pour relations sexuelles, pour échapper à la limitation imposée par l’accusé voire des abus”, a expliqué le juge Denis Lavergne. dans sa décision, parlant d’un modèle « d’assujettissement et de domination imposés par la force ». “Il n’y a pas de place dans la société pour la tolérance de ce type de comportement criminel”, a insisté le juge pour justifier sa peine de huit ans de prison, une peine qui allait dans le sens des demandes de la procureure de la Couronne Me Laura Plamondon-Dufour. Étranglé Mike Olivier aura une relation de 30 mois avec la victime identifiée comme Mme B dans le jugement. Âgée de 16 ans au début de la relation et n’ayant jamais eu de petit ami, la jeune femme a été contrainte d’avoir ses premières relations sexuelles, “sous la pression” de l’accusé, alors âgé de 21 ans. Elle a raconté sept incidents éparpillés tout au long de sa vie avec Mike Olivier, dont le premier s’est produit le soir de son bal. L’accusé est venu la chercher à la fête, la privant “d’un moment inoubliable”, pour la ramener à son appartement et lui demander une sodomie. À contrecœur, la victime finira par céder, malgré la douleur. D’autres fois, Olivier la maltraitera par jalousie ou lors de crises de colère. Après avoir échangé des messages avec une autre étudiante de son cégep, il l’a attrapée à la gorge à deux mains, allant jusqu’à la soulever du sol et l’étrangler. À une autre occasion, il la cloue au sol, prend un morceau de tissu, le met autour de son cou et l’étrangle à deux mains. “Elle croit que sa dernière heure est arrivée”, résume le juge Lavergne, citant le témoignage de la victime. Dans d’autres incidents, l’accusé gifle la jeune femme ou la force à avoir des relations sexuelles en la pénétrant pendant qu’elle dort. Coups et menaces L’autre victime, Mme A, était en couple avec Mike Olivier depuis sept mois. Lors de ce calvaire qui a eu lieu en 2011, elle a également été maltraitée et contrôlée, Mike Olivier l’a étranglée à plusieurs reprises, notamment lors de rapports sexuels forcés. “[Il] il l’étrangle en mettant ses mains autour de son cou avec ses pouces enfoncés dans sa gorge, comme pour l’empêcher de respirer. Après avoir lâché ses mains, il lui crache au visage. Elle doit passer la nuit sur le sol de la chambre, l’accusé lui interdisant de dormir sur le lit », relate un événement du juge Lavergne dans sa décision écrite. Les actes de violence proliféreront, des poignées de main “suffisamment dures pour provoquer des ecchymoses” aux coudes dans le dos et coups de pied dans le ventre lors de divers événements. Mike Olivier la menacera également avec un couteau à plusieurs reprises, allant jusqu’à menacer de la tuer puis de se suicider à l’automne 2011. Criminel Au procès, les deux victimes ont témoigné des conséquences du passage des accusés dans leurs vies respectives. ESPT, hypervigilance, humiliation, difficultés de confiance, peur. il y a beaucoup de réactions. “Cette histoire me marquera pour le reste de ma vie”, a déclaré la première victime dans une lettre déposée au tribunal. C’est en partie pour ces raisons que le juge a condamné Mike Olivier à une peine de huit ans, qu’il a qualifiée de “lourde” mais qui “reflétait la culpabilité morale de l’accusé qui pendant plusieurs mois s’est livré délibérément à des brimades envers ses jeunes compagnons”. brutalités et agressions sexuelles ». D’autant que le prévenu était déjà incarcéré dans une autre affaire similaire de violences conjugales survenue après ces deux affaires et qui l’avait fait atterrir en prison pour quatre ans. Olivier a également été condamné à 19 mois de prison en 2017 pour racolage et rapports sexuels. L’homme sera également inscrit à vie au registre des délinquants sexuels.